Après des arrêtés municipaux, pris notamment à Besançon, obligeant les magasins climatisés à fermer leurs portes, le gouvernement veut se montrer exemplaire. Il annonce la généralisation de ce dispositif dans toute la France et le durcissement des règles sur la publicité lumineuse.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé, le 24 juillet dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD), de prochains décrets pour obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes. Elle veut aussi réduire la publicité lumineuse. Elle va s’inspirer d’une réglementation, déjà existante, appliquée aux enseignes.
"Dans les prochains jours, je vais prendre deux décrets : le premier généralise l’interdiction des publicités lumineuses quelle que soit la taille de la ville entre 1 heure et 6 heures du matin" et "le second interdit aux magasins d’avoir leurs portes ouvertes alors que la climatisation et le chauffage fonctionnent", précise la ministre au JDD.
Jusqu’à 750 euros d’amende
Des villes, comme Besançon ou Paris, ont pris des arrêtés municipaux depuis la mi-juillet 2022, pour que les magasins climatisés ferment leurs portes, sous peine d’amende. Cette mesure va être généralisée dans tout le pays par le gouvernement. Laisser les portes ouvertes des commerces, « c’est 20 % de consommation en plus et c’est absurde », rapporte Agnès Pannier-Runacher au micro de RMC.
Le gouvernement prévoit une note salée pour les mauvais élèves : jusqu’à 750 euros d’amende. Dans un premier temps, il misera sur l’information et la pédagogie auprès des commerçants. Pour justifier cette pratique, les commerçants expliquent qu'une boutique aux portes fermées freinerait le client à franchir le pas de leur boutique.
La pollution lumineuse aussi dans le viseur
Les règles pour les publicités et les enseignes lumineuses vont aussi devenir plus strictes. La réglementation existe depuis 2013 mais elle reste peu sanctionnée.
Cette réglementation interdit entre 1 heure et 6 heures du matin d'allumer les panneaux publicitaires et les enseignes dans les agglomérations de moins de 800 000 habitants. Dans les rues de Dijon, certains ne respectent pas la règle. En arpentant le centre-ville dans la nuit, il est facile de constater qu'environ une enseigne sur dix reste allumée.
Le ministère n’a pas précisé le contenu du prochain décret. Il explique que celui-ci doit amener à une harmonisation des règles, sans préciser concrètement comment les contrôles et sanctions seront mis en œuvre. "Les contours seront précisés" quand le décret sortira. "L’idée est vraiment que cela soit applicable dès à présent", annonce Agnès Pannier-Runacherle.