Collèges : pourquoi les professeurs sont appelés à faire grève le 8 septembre ?

Six syndicats - dont le puissant Snes-FSU - appelle les enseignants du second degré à faire gève jeudi 8 septembre 2016, soit quelques jours seulement après la rentrée. Ils sont toujours opposés à la réforme du collège, qui modifie en profondeur le métier des professeurs.

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Le Snes-FSU, FO, CGT, Sud, Snep-FSU (enseignement professionnel) et Sundep (privé) appellent les professeurs du second degré à débrayer pour protester contre la réforme du collège portée la ministre socialiste de l''Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem. Une partie des centrales les enjoint à rentrer en "résistance pédagogique". Un "moratoire" est demandé. Quels sont les principaux griefs ?

La réforme des collège toujours contestée

Cette réforme permet aux collèges d'allouer de manière autonome 20% des horaires à du travail en petits groupes. Cela se traduit par de l'accompagnement personnalisé ou des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires). Ces travaux mêlent au moins deux matières au sein d'un même cours. Ces projets sont montés en amputant le volume horaires de certaines disciplines. Une atteinte insupportable à la "liberté pédagogique" des professeurs, selon le Snes-FSU qui redoute de voir la réflexion sacrifiée sur l'autel de l'enseignement "pratico-pratique".

Autres points de la réforme en butte au mécontentement des grévistes : une partie des classes bilangues (deux langues en sixième) et les sections européennes disparaissent, et le latin et le grec ne seront plus une option mais un "enseignement de complément" avec un horaire moindre, assorti d'un EPI.


Qu'a répondu Najat Vallaud-Belkacem ?

"Non, il n'y aura pas de moratoire", a dit la ministre sur RTL à la veille de la rentrée. "Il y a eu durant l'année 2015-2016 une préparation extrêmement ambitieuse de cette réforme", a-t-elle ajouté. "C'est la première fois dans l'Education nationale que pour accompagner une réforme nous mettons un an de préparation avec 700.000 journées de formation". Il y a aussi "des enseignants qui étaient inquiets parce qu'il a circulé tellement de fantasmes" et ces inquiétudes ont été, selon elle, "pour l'immense majorité levées l'année dernière, lors de ces formations". Elle a également évoqué "des enseignants qui sont tout bonnement enthousiastes à mettre en place cette réforme".


Le mouvement sera-t-il suivi ?

Les syndicats, qui appellent à la grève, pensent que le mot d’ordre sera suivi jeudi. "Dire que tout va bien madame la marquise, c'est un déni de réalité", a ajouté Jacques Paris, secrétaire général du SNFOLC (lycées et collèges), pour qui la rentrée est "d'une extrême tension". "Notre estimation est que la majorité des collèges ne sont pas convaincus", a-t-il dit, fustigeant "une réforme qui organise le chaos".
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