Coronavirus : La Côte d'Or bientôt en rouge ? Les indicateurs à la hausse en Bourgogne Franche-Comté

Les indicateurs de l'épidémie de coronavirus continuent de progresser en Bourgogne Franche-Comté selon les chiffres fournis par l'Agence régionale de Santé ce vendredi 28 août. La tendance est particulièrement marquée en Côte d'Or où le seuil d'alerte a été dépassé.

En Bourgogne Franche-Comté, 28 650 tests ont été effectués sur les 8 derniers jours (23 000 la semaine dernière). 664 se sont révélés positifs contre 452 la semaine dernière« Le virus recircule de manière importante » alerte l’ARS. 

26 personnes testées positives au coronavirus sont actuellement hospitalisées (19 la semaine dernière). 4 d’entre elles sont en réanimation. Aucun décès n’est à signaler.
 

La Côte d’Or franchit le seuil d'alerte

La situation est jugée particulièrement alarmante en Côte d’Or. Le taux d’incidence (nombre de tests positifs pour 100 000 habitants) a franchi cette semaine le seuil d’alerte (50 / 100 000 habitants) avec 55 cas positifs pour 100 000 habitants dans le département.  Le taux de positivité des tests (3.5%) est également plus élevé que la moyenne régionale (2.2%). Il reste cependant en dessous de la moyenne nationale (3.5%).

Si ces indicateurs se confirment, le département de la Côte d’Or devrait passer en rouge dans les prochains jours. L’agglomération dijonnaise concentre la plupart des cas. « Ce sont les zones urbaines denses et notamment la métropole de Dijon et l’Est dijonnais qui concentrent la majorité des cas. Il n’y a quasiment aucun cas positif en Haute Côte d’Or » explique Olivier Obrecht.

Conséquence de ces indicateurs alarmants, la préfecture étudie la possibilité d’étendre l’obligation du port du masque dans l’agglomération. « Nous verrons s’il est nécessaire d’étendre le port du masque en extérieur, explique Christophe Marot, secrétaire général de la Préfecture de Côte d’Or. Nous discutons avec le maire de Dijon et les communes de l’agglomération pour voir s’il est proportionné et nécessaire d’étendre ce périmètre. » Des discussions sont également en cours pour décider d’une verbalisation plus systématique en cas d’oubli de port du masque après la période de tolérance actuelle.  
 

En Bourgogne Franche-Comté, des indicateurs à la hausse

Dans la région, « on a une progression importante des indicateurs depuis 8 jours, explique Olivier Obrecht. Elle est de même nature qu’au niveau national même si pour l’instant le taux dans la région reste inférieur ».

En Bourgogne Franche-Comté, le taux d’incidence sur les 8 derniers jours atteint 23 / 100 000 habitants contre 42/100 000 habitants au niveau national.

Le taux de positivité est lui aussi en hausse (2.2% de tests positifs) mais il reste inférieur à la moyenne nationale (3.8%).

Exceptée la Côte d'Or, la plupart des départements présentent un taux d'incidence autour de 20 pour 100 000 habitants. Seules la Nièvre et la Haute-Saône se démarquent avec un taux d'incidence autour de 10 pour 100 000. La tendance est la même pour le taux de positivité des tests. 
 

 

Besançon, Montbéliard, Belfort, Héricourt, les zones où le virus circule le plus en Franche-Comté

Alors que Besançon et Montbéliard vont rendre le port du masque obligatoire dans les principales zones du centre-ville à partir du 1er septembre, l’ARS confirme que ce sont les zones comtoises où le virus circule le plus activement. Dans ces zones, le taux d’incidence (le nombre de nouveaux cas enregistré en 7 jours) est de 20 à 25 cas pour 100.000 habitants. C’est moins qu’à Dijon, mais cela nécessite d’y renforcer les mesures de port du masque car ce taux d’incidence continue à augmenter au fil des semaines. 
 

Un taux de positivité de plus de 6% chez les jeunes de 20 à 30 ans

Au niveau régional, l’ARS souligne cette semaine encore la forte circulation du virus au sein des jeunes. 
Sur les 7 derniers jours, on constate un taux d’incidence de 130 nouveaux cas pour 100.000 jeunes de 20 à 30 ans. Un chiffre qui est proche de celui constaté à Marseille. Le taux de positivité des tests dans cette tranche d’âge est autour de  6%. Il descend à 4% chez les 30-40 ans. 

« On a chez les jeunes un message fort et solennel à passer, celui du respect des gestes barrières, pas de contact physiques, pas d’embrassades comme on peut en voir » réagit Olivier Obrecht, directeur adjoint de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté. 
 

Donner le nom de ses cas contacts, une question de responsabilité

Les équipes des caisses primaires d’assurance maladies suivent actuellement 750 personnes placées en quatorzaine. Christophe Marot, secrétaire général de la préfecture de Côte d’Or, s’est ému de voir certaines personnes positives à la Covid-19 refuser de donner le nom des personnes avec qui elles ont été en contact. « Refuser de donner ces noms, c’est un acte d’irresponsabilité » estime le préfet qui en appelle au civisme pour la santé de tous. 

Olivier Obrecht rappelle que 357 cas contacts identifiés sont devenus par la suite des porteurs du virus. Il souligne la nécessité de respecter l’isolement quand on est malade, même si on est asymptomatique. « L’isolement n’est pas un gadget, si ces personnes n’avaient pas été isolées, elles auraient propagé le virus » conclut-il. 


 
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