Pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, les Français doivent rester confinés chez eux. Mais la consigne n’est pas respectée par tout le monde. Les forces de l’ordre utilisent des drones pour des rappels à l'ordre et de la prévention. Exemple dans la Nièvre.
Le drone permet d’étendre la surface surveillée
Le nombre de personnes contaminées par le coronavirus venu de Chine est en forte hausse. On compte déjà 562 personnes décédées depuis le début de l'épidémie et un pic est annoncé dans les prochains jours. Pour tenter d’enrayer cette progression, le gouvernement a décrété des mesures de confinement. Mais, les consignes ne sont pas toujours respectées.
A côté de la pédagogie, les forces de l’ordre ont donc reçu l’ordre de se montrer plus fermes. Pour cela, elles utilisent des drones. C’est le cas notamment dans la Nièvre.
"Le drone est un outil de surveillance et de prévention. Il nous sert tous les jours. On a 400 gendarmes pour surveiller environ 7 000 km², cela permet d’étendre la surface surveillée et de venir en appui aux équipes au sol", explique le colonel Sébastien Baudoux, commandant de la gendarmerie de la Nièvre.
Reportage de Rémy Chidaine, Tania Gomes et Patrick Jouanin avec :
-des habitants
-colonel Sébastien Baudoux, commandant de la Gendarmerie de la Nièvre
"On se concentre sur les 10% de récalcitrants"
"Tous les déplacements hors du domicile sont interdits sauf dérogation. Veuillez respecter une distance de sécurité d'au moins un mètre entre chaque personne" : c’est le message qui était diffusé à Cosne-Cours-sur-Loire au-dessus du marché alimentaire dimanche 22 mars 2020.
"Le drone est efficace quand vous êtes sur une place où des personnes doivent converger, sur un marché ou à l’entrée d’un supermarché, par exemple. Cela permet de rappeler inlassablement les mêmes consignes. Les gendarmes le font aussi avec des haut-parleurs sur leurs véhicules. Car, les gens ont besoin de faire leurs courses. Nous, on est là pour vérifier que tout se passe bien », ajoute le commandant de la gendarmerie de la Nièvre.
"Environ 90% de la population a bien compris les enjeux et respecte globalement les consignes. On se concentre sur les 5 à 10% de récalcitrants : pour eux, une fois les messages de prévention passés, on est obligé de les sanctionner avec des amendes à 135 euros", rappelle le colonel Sébastien Baudoux.