Qui va garder les enfants ? C'est la question que se posent les parents après l'annonce de la fermeture des écoles et des crèches à compter de ce lundi 16 mars et pour une durée indéterminée.
Trois jours, ils ont trois jours pour trouver une solution de garde pour leurs enfants. Les parents, même ceux qui s'y attendaient, ont accusé le coup jeudi 12 mars après l'annonce de la fermeture de tous les établissements scolaires ainsi que les crèches à compter du lundi 16 mars.
"On ne sait pas encore comment on va faire, je vais pouvoir faire un peu de télétravail, nous confie cette maman après avoir déposé ses deux enfants pour un dernier jour de classe. "On n'a aucune famille". "Je suis aide soignante, nous explique une autre mère de famille, on m'appelle, je vais demander aux tatas, aux copines, mais sinon, tant pis, je resterais chez moi, mes enfants passent avant tout".
Nos enfants vont devoir apprendre l'autonomie", constatait Marie Lambert, mère de trois garçons scolarisés à Besançon en maternelle et en primaire. "Les deux grands resteront à la maison, il ont appris à nous téléphoner avec le fixe si besoin et nos voisins de l'étage du dessous pourront aussi garder un oeil dessus", explique-t-elle.
Sur les réseaux sociaux, les parents sont nombreux à témoigner :
"Je suis une maman solo, et je bosse en Ehpad. Je n'ai pas de solution mais pas de panique, j'ai trois jours pour m'organiser".
Une autre internaute annonce qu'elle va " mettre les enfants chez les grands-parents. Ils ont plus de 70 ans ce sont des personnes à risqu mais il faut bien qu'on aille travailler".
Beaucoup s'inquiètent, une maman s'avoue " sans solution, je suis perdue, vraiment".
Certains avaient pris les devants et gardent même leurs enfants depuis lundi dernier à la maison.
Et les enfants dans tout ça ? La mesure concerne 248 000 élèves et étudiants en Franche-Comté. "Ils le prennent très mal, affirme une jeune maman, ils ne comprennent pas bien". Une autre confirme que ces enfants "ne sont pas forcément contents, ça les travaille".
Les collégiens et lycéens se posent également beaucoup de questions
Reportage dans le Jura de Claire Schaffner et Hugues Perret