La région Bourgogne-Franche Comté a décidé d’accorder une prime exceptionnelle de 1200 euros par mois pour les étudiants soignants mobilisés pendant la crise du coronavirus. Le syndicat étudiant UNI demande que les étudiants sages-femmes en bénéficient également.
« Une question d’équité »
« Nous avons été alertés par des sages-femmes de Dijon qui ont entendu parler de la prime de la région et qui demandaient à ce que le dispositif soutienne également les étudiants sages-femmes », explique Gauthier Maimbourg, responsable de l'UNI Bourgogne. Le syndicat étudiant a donc envoyé un communiqué, avec le Collectif des étudiants en santé pour demander « une juste rémunération des étudiants des étudiants en école de maïeutique/ sage-femme ».« Alors que la région Bourgogne Franche Comté a annoncé vendredi dernier une prime de 1200€ pour les étudiants soignants des filières aides-soignants, ambulanciers, infirmiers, et masso-kinésithérapeutes, et que le CHU a augmenté exceptionnellement la rémunération des étudiants en médecine engagés dans la gestion de la crise, il semble que les sages-femmes ne sont concernées par aucune de ces décisions ».
L’appel a été relayé par l’UNI Franche-Comté.
Pour Gauthier Maimbourg, lui-même étudiant en médecine, le principe de cette prime, c’est une bonne chose pour valoriser les étudiants qui sont mobilisés pendant cette crise du coronavirus, mais il ne faut pas exclure les étudiants sages-femmes qui travaillent actuellement en stage dans les maternités. Ils seraient entre 20 et 30 aujourd’hui en Bourgogne.
« C’est une question d’équité entre le étudiants soignants »
La prime est destinée aux étudiants qui sont « au front »
Contacté par téléphone, la région BFC répond que les étudiants qui recevront les primes sont ceux qui sont mobilisés pendant cette crise. « C’est un coup de pouce donné à tous les élèves et étudiants qui sont au front et confrontés à l’épidémie de covid-19. C’est vraiment une prime liée à l’épidémie. Les étudiants sages-femmes sont rémunérés par le CHU, leur mission n’est pas liée directement à l’épidémie ». En clair, la prime ne s’étendra pas aux étudiants sages-femmes.
Des primes exceptionnelles de 1200 euros
La région Bourgogne-Franche-Comté a décidé d’octroyer cette prime vendredi 3 avril. C’est « une aide exceptionnelle de 1 200 € par mois, sous forme d'indemnité de stage, pour les élèves soignants mobilisés durant la crise sanitaire, à savoir les étudiants infirmiers, les élèves ambulanciers et aides-soignants et les étudiants en masso-kinésithérapie" dit le communiqué. Le versement de la prime est conditionnée à la signature d’un stage conventionné et validé par les instituts de formation. Si le stage dure moins d’un mois, l’aide est calculée à raison de 300€ par semaine complète de travail effectué. Cela concerne potentiellement 3580 étudiants et élèves dans la région.
« C’est la reconnaissance, de la part de la Région, de l’engagement exceptionnel de nos jeunes qui sont en première ligne » Marie-Guite Dufay, présidente de la Région.
Des situations différentes selon les étudiants
En temps normal, selon le type d’études effectuées par les élèves et étudiants soignants, les rémunérations liées aux stages effectués dans des établissements de soin sont très différentes. Elles peuvent être données par la région ou directement par le CHU. Elles peuvent être forfaitaires (environ 200 euros par mois pour les élèves infirmiers, aides-soignants… ) ou horaires (pour les étudiants en médecine en externat et qui va de 100 à 200 eurospar mois, hors garde, selon l'année d'étude). Depuis l’épidémie de coronavirus, des dispositifs exceptionnels ont été mis en place par plusieurs régions françaises pour aider ces étudiants et élèves soignants mobilisés, notamment dans les Hauts de France et dans la région Grand-Est.