Pour répondre aux dégâts financiers du covid-19 et aux conséquences du confinement sur les entreprises, l'Etat et la région mettent en place des aides. 20 millions d'euros ont déjà été versés. D'autres aides ont été annoncées afin de soutenir les plus petites entreprises.
Ce mercredi 15 avril, la présidente de région, Marie-Guite Dufay a annoncé une nouvelle mesure pour les plus petites entreprises. Une aide de 1 500 euros sera versée aux PME qui de sont vu refuser un prêt par leur banque et qui ne comptent aucun salarié - Elles étaient jusqu'ici exclue d'une partie des mesures. La mesure sera financée par la création d'un fond de solidarité territorial
Un fond de solidarité territorial financé par les collectivités
Pour réunir les fonds nécessaires, la région compte s'appuyer sur les collectivités territoriales. Chaque communauté de commune contribuera à hauteur de 1 euro par habitant. La région versera 3 euros. Au total le fond devrait atteindre 20 millions d'euros.
La décision doit encore être approuvée par les élus du conseil régional. La présidente, Marie-Guite Dufay l'assure, sur ce point "tout le monde est en train d'accepter le principe." La décision devrait votée en assemblée plénière en début de semaine prochaine. Les demandes des entreprises devraient pouvoir être instruites début mai.
20 millions d'euros déjà versés aux entreprises
D'autres mesures sont déjà en place. Le fond de garantie annoncé par l'Etat a ainsi permis le versement de plus de 20 millions d'euros aux entreprises de Bourgogne Franche-Comté. 15 839 entreprises de la région ont déjà reçu cette aide. Le montant moyen s'élève à 1 423 euros par entreprise. Le plafond est fixé à 1 500 euros.
Ce fond de solidarité s'adresse aux entreprises de moins de 10 salariés qui ont subit une perte importante de chiffre d'affaire. Pour pouvoir en bénéficier, les entreprises doivent justifier d'un bénéfice infèrieur à 60 000 euros sur le précédent exercice clos. Son but est de venir en aide à de toutes petites structures.
Dans le détail, ce sont les secteurs du commerce automobile, des services (coiffure, aide à domicile), de l'hôtellerie-restauration et de la construction qui ont le plus sollicité l'aide du fond de solidarité. C'est en Côte d'Or, en Saône-et-Loire et dans le Doubs que l'on trouve le plus d'entreprises qui ont reçu cette aide.
Des aides supplémentaires quand les banques refusent
En complément de l'aide de l'Etat, la Région Bourgogne-Franche-Comté avait déjà annoncé la mise en place d'un "second volet". Les entreprises éligibles au "premier volet" peuvent également obtenir une aide supplémentaire en cas de difficulté de trésorerie ou de refus de prêt de la part d'une banque. Cette aide s'adresse aux TPE employant au moins 1 salarié. Instruit par les services du conseil régional et contrôlé par le préfet de région, ce "second volet" oscillera d'une valeur de 2000 à 5000 euros selon la situation des entreprises. Son instruction commence mercredi 15 avril et le paiement se fera à la fin du mois.
Ce n’est que le début. Il y aura des mesures structurelles à prendre - Marie-Guite Dufay
Au total, une entreprise en difficulté pourra donc obtenir un montant maximal de 6500 euros pour des pertes enregistrées au mois de mars. Ces aides mensuelles pourront être renouvelées pour le mois d'avril. 22 millions d'euros ont été prévus pour les deux premiers mois.
Selon Marie-Guite Dufay, l'effort de soutien aux entreprises devra se faire dans la durée. "Le fond d’urgence est indispensable pour toute l’économie de proximité, mais il faudra redoubler d’efforts. Ce n’est que le début. Il y aura des mesures structurelles à prendre."