Corps retrouvé les mains liées dans le canal de Bourgogne : 28 ans de prison pour l’assassin

Un homme de 25 ans a été condamné par la cour d'assises de l'Yonne à 28 ans de réclusion. Il a été reconnu coupable de l'assassinat d'un jeune de 22 ans dont le corps avait été retrouvé dans le canal de Bourgogne.
 

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Que s’est-il passé le long du canal de Bourgogne ?

L’affaire remonte à l’été 2017. Le corps de Yoann, originaire de Troyes dans l’Aube mais qui vivait dans l’Yonne, avait été retrouvé le 17 août dans le canal de Bourgogne, au niveau de Migennes. Le jeune homme, qui avait les mains entravées, a pu être identifié grâce à ses empreintes digitales. Une autopsie réalisée le lendemain avait mis en évidence "plusieurs hématomes et plaies au niveau de la tête".
 


Il avait fallu un mois pour retrouver le principal suspect qui avait pris la fuite en Espagne, un sans domicile fixe qui avait fréquenté un centre social de la Croix-Rouge, à Migennes.
Repéré grâce à son téléphone portable, l’homme avait été interpellé le 18 septembre sur mandat d'arrêt européen à Cañar, dans la province de Grenade, puis rapatrié en France. Le suspect, qui avait déjà été condamné à plusieurs reprises pour outrages, violences et port d'arme, avait reconnu avoir voulu "régler ses comptes" avec la victime.

Le soir du drame, les deux hommes avaient été expulsés du centre d'hébergement de la Croix-Rouge de Migennes, car Yoann n'avait pas l'autorisation d'y séjourner. Ils s'étaient alors rendus sur le chemin de halage qui longe le canal de Bourgogne. Une querelle autour de l’expulsion du centre avait dégénéré sur fond d'alcool. C’est là que l’accusé avait frappé Yoann, l'avait saisi par le cou pour l'étrangler, avant de lui ligoter les mains et de le jeter à l'eau.
 
 

L'accusé a présenté des excuses à la famille

Des examens complémentaires avaient permis d'exclure un décès par noyade et avaient conclu à une mort par étranglement.
Après avoir un temps affirmé ne pas avoir jeté le corps à l'eau, l'accusé avait fini par reconnaître les faits mais il a toujours nié avoir prémédité son geste, précise Me David Parison, l'un des avocats des proches de la victime.

La famille est "satisfaite, soulagée, justice est rendue", ajoute Me Chantal Focachon, l’autre conseil des proches. D’autant que l'accusé, qui avait refusé de parler pendant une partie du procès, a "présenté des excuses à la famille" avant que le jury ne se retire pour délibérer.
     
La peine est légèrement inférieure aux 30 ans réclamés par le ministère public, mais "la préméditation a été retenue, conformément aux réquisitions", conclut la procureure de la République d'Auxerre, Sophie Macquart-Moulin.

 
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