Alors que ce vendredi 27 janvier marque les 40 ans de la disparition de Louis de Funès, à Meursault (Côte-d'Or), on se rappelle encore du passage de l'acteur pour le tournage de La Grande Vadrouille. C'était en juin 1966. Les anciens figurants évoquent un homme sympathique mais discret, toujours accompagné de son épouse.
C’est un film culte qui a réuni 17 millions de spectateurs dans les salles de cinéma en France. Puis qui s’est transmis de génération en génération au gré de ses multiples rediffusions dans la petite lucarne. La Grande Vadrouille, dont une partie a été tournée en Bourgogne, de Vézelay (Yonne) jusqu’à Meursault (Côte-d’Or).
La comédie sortie en 1966 est portée à l'époque par un duo iconique : Bourvil et Louis de Funès. Ce vendredi 27 janvier, on commémore les 40 ans de sa disparition. Le gendarme le plus célèbre de France, devenu héros de la Résistance malgré lui dans le long-métrage de Gérard Oury, s’est éteint en 1983 à l’âge de 68 ans à la suite d’un infarctus.
Une semaine de tournage en 1966
Pour le tournage de La Grande Vadrouille, Louis de Funès passe une semaine dans la commune de Meursault avec les équipes du film. La ville est choisie pour accueillir l’une des scènes mythiques : l’incendie de la Kommandantur. Pour l’occasion, les pompiers locaux font de la figuration.
Hubert Bouzereau fait partie des soldats du feu réquisitionné et touche chaque jour un petit cachet : 50 francs. "Ce sont que des bons souvenirs même si c’est vieux déjà ! Il y avait beaucoup de monde, des curieux, et nous on devait être là pour participer au film à partir de 9 heures", se souvient-il dans des propos recueillis en décembre dernier, à l'occasion de l'anniversaire de la comédie.
Celui qui était pompier volontaire à l’époque côtoie alors les deux acteurs principaux. "On les voyait couramment, souvent il y avait des doublures pour la préparation et les répétitions du film et puis pour la vraie séquence c’était eux !".
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Bourvil facétieux, De Funès discret
En dehors du tournage, les figurants mangent avec toute l’équipe du film à l’hôtel du Chevreuil. Hubert Bouzereau se souvient d’un Bourvil facétieux, enchaînant blagues et histoires drôles. Louis de Funès, lui, se montrait plus discret. "Les deux étaient des rigolos ! Ils étaient très sympas ! Mais De Funès était un peu plus serré que Bourvil car il y avait sa femme qui rôdait dans les parages. Elle le surveillait et le vissait un petit peu".
Si personne n’a oublié le passage de l’acteur au mètre 63 et de son acolyte à Meursault, un incident a également marqué les esprits. Lors du tournage de la scène de l’incendie, les équipes du film ont malencontreusement mis le feu à une des portes de l’hôtel de ville.
"Ils avaient installé des bonbonnes de gaz. Ca fumait très noir et tout d’un coup on l’a vue brûler ! On a vraiment dû intervenir pour éteindre le feu. Mais la porte était foutue. Une porte neuve a été installée aux frais du film. Avec le temps, ce sont des bons souvenirs !", évoque Michel Pouhin.
De Funès en profite pour visiter les alentours
Comme Hubert Bouzereau, il se rappelle d’un Louis de Funès timide et souvent accompagné de son épouse, Jeanne. "Sa femme venait le chercher avec une décapotable, je m’en souviens. Et ils partaient se balader dans le coin". Au cours de sa venue en Bourgogne, l’acteur aux 100 millions d’entrées au cinéma en profitera notamment pour visiter quelques caves réputées…
Plus de 56 ans après sa sortie, La Grande Vadrouille fait toujours partie du patrimoine de Meursault. La commune propose régulièrement des visites guidées du village, ponctuées d’anecdotes sur le tournage.
Le 17 avril dernier, lors de sa diffusion sur France 2, la comédie avait réuni 4,16 millions de téléspectateurs, soit 22,9 % du public. En 2016, un sondage BVA désignait même La Grande Vadrouille comme film préféré des Français.
