À 100 jours des vendanges, grosse pénurie de main-d’œuvre dans les vignes de Bourgogne

En pleine période de "vendanges vertes", le secteur de la viticulture manque de bras. Un phénomène qui n’est pas nouveau, lié entre autres à un déficit d’image dont souffrent la plupart des métiers manuels.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Dans les vignes de Premeaux-Prissey, en Côte-d'Or, comme dans l'ensemble du secteur de la viticulture, on manque cruellement de main-d’œuvre. En cette période de "vendanges en vert", la période où l'on coupe les grappes de raisin présentes en trop grande quantité, les postes sont nombreux, pour très peu de postulants.

Une situation qui tiendrait plus à un manque de valorisation des filières manuelles qu’à une rémunération trop basse : "On démarre au Smic pour les premiers niveaux, mais comme généralement un bon nombre de viticulteurs proposent de faire des heures supplémentaires, tout de suite, le net en fin de mois n’est plus tout à fait le même", explique Raphaël Dubois, propriétaire du domaine Dubois à de Premeaux-Prissey. 

Sur des salariés un peu techniques comme les cavistes, on a des salaires qui peuvent tourner autour de 2 000 à 3 000 euros sans problème.

Raphaël Dubois, propriétaire du domaine Dubois

"Je pense qu’il y a d’autres paramètres qui font qu’aujourd’hui, on ne trouve plus et que les gens ont perdu de l’intérêt pour nos métiers manuels", poursuit le vigneron. "On n'a pas fait forcément la promotion des métiers manuels et en particulier ceux de l’agriculture, aujourd’hui, on en voit les effets".

Des retraités prêts à céder leur place

Dans les rangs des volontaires beaucoup d’étrangers, mais aussi de retraités à la recherche d’un complément de pension, mais tout de même disposés à laisser leur place aux jeunes. "Je souhaite aux jeunes de se mettre dans la viticulture et aux espaces verts. J’aimerais qu’ils soient de plus en plus motivés. Plus de jeunes et moins de retraités dans les vignes", Denis Hugot, retraité travaillant sur le domaine Dubois.

Des jeunes, il y en a peu, mais il y en a tout de même. Venue de Madagascar, Tarsella Schell commencé par faire les vendanges en 2021. "On m’a proposé un CDI, mais j’ai dit que je ne connaissais pas ce travail. Alors, on m’a proposé de m’apprendre et j’ai dit oui", confie la jeune salariée viti-vinicole.

Pénurie de main-d'œuvre dans les vignes de Premeaux-Prissey ©FTV/Gabriel Talon/Emmanuel Pinsonneaux

Sur la région, c’est par milliers que se comptent le nombre de postes à pourvoir dans la viticulture. Des postes en CDI auxquels viennent s’ajouter les emplois saisonniers, toujours difficiles à recruter. En ce mois de juin, sur Pôle Emploi, il existe plus de 200 offres d’emploi sous la recherche viticulture, en Bourgogne-Franche-Comté. La période de plus forte demande reste celle des vendanges. Elles seront ouvertes exactement dans 100 jours. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information