À 70 ans, il joue toujours au football : "je ne me vois pas vieillir, mes coéquipiers sont mes enfants"

C'est l'un des footballeurs les plus âgés de Côte-d'Or. À bientôt 70 ans, Georges Bagrowski porte toujours les couleurs de l'ESVO, un club du Châtillonnais (Côte-d'Or). Ailier, il évolue en D4, la plus petite division du département.

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Dans le vestiaire de l’ESVO, l’Entente Sportive Vallée de l’Oison, impossible de ne pas le remarquer. Cheveux grisonnants, petite moustache, maillot large façon années 2000 sur le dos, au beau milieu de tous ses jeunes coéquipiers, on pourrait presque le prendre pour l’entraîneur.

Mais Georges Bagrowski est bien l’un des joueurs de l’équipe du Châtillonnais qui évolue en D4, la plus petite division de Côte-d’Or. À bientôt 70 ans, il a gardé une passion intacte pour le football. Sur le terrain, le grand-père joue avec la fougue et l’envie d’un enfant. Un retraité dans la vie, toujours compétiteur au moment de fouler la pelouse.

52ème saison de football

Ce soir-là, c’est entraînement pour l’ESVO. Dans les vestiaires, Georges se prépare. 52 ans qu’il joue au football. Alors l’adrénaline avant une séance, il la connait par cœur.

"Je me sens très bien ! Vous voyez le sourire que j’ai ! J’ai toujours la même envie. Avant, même à 60 ans, je ne mangeais pas le midi avant un entraînement… l’appréhension… parce que je suis dedans !", raconte Georges Bagrowski.

Aux côtés du retraité, près d’une dizaine de footballeurs. Beaucoup de jeunes que Georges conseille et encadre. Bryan se prend par un exemple une petite soufflante de son aîné : "eh dis-donc, tu nous as déjà manqué deux matches cette saison ! C’est quoi ce travail-là ?". Sourire aux lèvres, le jeune homme lui répond avec empressement : "je suis là dimanche !". 

Et parmi ses coéquipiers, un jeune homme pour lequel George a une tendresse particulière : Matthew. "J’ai joué avec son grand-père et son père. Maintenant, je joue avec le petit-fils !", confie-t-il avec fierté.

"On est content d’avoir Georges avec nous. Il nous apporte son expérience, de la motivation. À la mi-temps, il nous dit toujours ‘tu aurais pu faire ça à ce moment-là par contre j’ai bien aimé ce que tu as fait sur cette action'", détaille Matthew.

Je ne me vois pas vieillir. Tous ces joueurs-là, ce sont mes enfants. Ils me respectent et tout, ce sont des bons gars !

Georges Bagrowski

George est attaquant. Un gaucher pour qui le but reste une priorité. Frédéric Michel joue avec lui depuis dix ans et l’entraîne depuis deux saisons. "Il nous apporte son calme. Il m’aide beaucoup à canaliser les jeunes. Et puis il est là tous les dimanches ! Ça aide beaucoup. Il est resté jeune dans sa tête, c’est pour ça qu’il est toujours en forme !", analyse le coach.

Sur le terrain, Georges enchaîne les courses et les frappes, s’énerve (un petit peu) lorsque le poteau ou le gardien repousse sa tentative et lorsqu’il manque le cadre. Un véritable amoureux du football qui a commencé à taper dans le ballon alors qu’il est enfant. Il joue d’abord dans la rue avec un ami, puis passe le pas à 18 ans et s’inscrit dans un club.

Plus de 1 500 buts marqués

Depuis, il a joué pour plusieurs clubs du Chatillonnais et marqué plus de 1 500 buts. "Le football, c’est 70 % de mes pensées. Tous ces souvenirs, c’est beau pour moi. C’est une grande fierté, même si je n’ai pas joué à un grand niveau".

Une vie consacrée au football, forcément riche en souvenirs. "J’avais 45 ans. Je marque le premier but, le deuxième. Je centre pour l’attaquant qui met le troisième. Je marque le quatrième. Il y a 4-4. Et dans les 10 dernières secondes, j’en dribble cinq en 15 mètres… Boom, boom, boom. Je marque le but et le match est fini. C’est beau".

Et sa plus fidèle supportrice, c’est Annie. Son épouse qui l’a longtemps accompagné sur le bord des terrains. "Le foot, ça a toujours été sa passion. Je suis contente qu’il continue. Je trouve qu’il a raison. Pourquoi arrêter quand on peut continuer ?".

Et justement, pas question pour Georges d’arrêter. Son secret pour garder la forme, pas d’alcool et pas de tabac. Et tant que son corps suivra, le retraité écumera les terrains de Côte-d’Or, toujours à la recherche du but et de l’action lumineuse.

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