Dans la commune de Saulieu, en Côte-d'Or, l'ancienne Nationale 6, devenue une route départementale, voit toujours passer les voyageurs sur la route des vacances.
À Saulieu, en Côte-d'Or, l'ancienne Route nationale 6 est devenue depuis 2006 la départementale 906. Elle attire cependant encore de nombreux voyageurs qui évitent l'autoroute pour rejoindre leur destination.
"Nous avons choisi de passer par ici parce qu'il y a plein de petits villages avec des églises, c'est très charmant. On profite de notre voyage, commentent ces touristes néerlandais de passage. Nous sommes dans un restaurant typiquement français avec de la bonne nourriture et de bons prix”.
"On roule moins vite, mais c'est sympa quand même"
“Je préfère les petites routes, pour le paysage, l’architecture de la ville, et pour trouver des petites auberges plus sympas. Des petites tables que l’on n’aurait pas trouvées sur une autoroute”, décrit cette vacancière venue de Paris, installée au restaurant Le 7.
Pour certains, la raison est aussi financière. "L’autoroute, c’est cher, même si on risque plus de perdre des points sur son permis ici. On roule beaucoup moins vite. Mais c’est sympa, quand même”, estime un autre automobiliste qui fait le plein à la pompe.
Quand il y a des bouchons, tout le monde est rapatrié ici et on travaille encore plus.
Catherine AuducResponsable de salle de La vieille auberge
Pour les commerces également, si la route a perdu en nombre d'automobilistes, elle conserve son intérêt. "En été, les gens de passage doivent représenter 40-45% de mon activité”, estime Marc Pajot, le gérant d'une station-service dans la commune. "C’est très agréable d’être au bord de la Nationale parce que les gens peuvent s’arrêter. On est sur l’axe Lyon-Paris, ou Lille-Marseille ", estime Catherine Auduc, responsable de salle de La vieille auberge, à Saulieu.
50 % du chiffre d'affaires venue de la clientèle de passage
Si ce mardi-là, son établissement est davantage rempli par la clientèle locale "en raison du 15 août", "quand il y a des bouchons, tout le monde est rapatrié ici et on travaille encore plus", raconte cette dernière.
La route accueillait près 15 000 voyageurs par jour en 1957, selon nos confrères du Journal de Saône-et-Loire. La clientèle de passage représente encore 50 % du chiffre d'affaires de La vieille auberge.