Les ambulanciers de Côte-d'Or en grève ce mardi

Les services privés de transports de patients réclament une revalorisation de l'indemnisation des gardes qu'ils effectuent auprès du Samu. 

Ils dénoncent une mission de service publique effectuée à perte. L'Association des transports sanitaires urgents de Côte-d'Or (ATSU 21), chargée d'organiser les gardes obligatoires des entreprises d'ambulances privées auprès du Samu, appelle ses adhérents à une grève illimitée à partir de ce mardi 2 janvier.

Une indemnité jugée insuffisante


En Côte-d'Or, chaque nuit, huit véhicules sont mis à disposition des services d'urgence par les entreprises privées de transports sanitaires : un à Auxonne, Châtillon-sur-Seine et Semur-en-Auxois, deux à Beaune et trois à Dijon. Chaque unité, qui comprend également deux salariés, est actuellement remboursée à hauteur de 346 €, somme à laquelle il faut ajouter une indemnisation à chaque intervention.

Avec Florent Lorbach, secrétaire ATSU 21 et Christian Manlay, président / Reportage de Caroline Jouret, Marianne Cazaux et Patrick Jouanin ©France 3 Bourgogne


Ces montants sont fixés par négociation à l'échelle nationale et n'ont pas évolué depuis 13 ans. D'où un déficit chronique pour ces entreprises. "Autrefois le coût moyen du matériel d'une ambulance était d'environ 80 €, souligne Florent Lorbach, secrétaire de l'ATSU 21. Aujourd'hui on est à 4000 €. Sans parler des véhicules qui sont passés à de nouvelles normes et qui sont plus chers, plus le carburant qui a augmenté, le SMIC..." 

"On ne peut pas supporter ces pertes"


Selon l'ATSU 21, ce montant ne permet pas aux entreprises de garder leur équilibre financier. "On ne peut plus supporter ces pertes qui sont trop importantes la nuit, affime Christian Manlay, son président. Depuis neuf mois, selon les chiffres officiels de la CPAM, il y a 5% d'activité en moins sur le transport de jour. On perd de l'argent la nuit, si on n'en gagne pas la journée, c'est facile de comprendre que nos structures ne vont pas perdurer longtemps encore."



Ces entreprises réclament une revalorisation de l'indemnité à 560 €. En signe de protestation, l'ATSU a décidé de ne déployer que trois véhicules au lieu de huit. La mobilisation ne devrait pourtant pas remettre en cause la continuité des soins. Les cinq autres ont été réquisitionnés par décision préfectorale.
 
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