Sept jeunes ont été blessés à Beaune (Côte-d’Or) dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 juillet, visés par des coups de feu. Ils dénoncent une attaque raciste. Et certains ne se sentent plus en sécurité dans la commune.
Il aurait préféré que ces faits ne se soient pas déroulés. "C’était calme, les gens étaient bien. Maintenant, ils vont tous avoir peur", déplore un des sept jeunes visés par des coups de feu à Beaune. 5 victimes ont pu rentrer chez elles, deux sont encore hospitalisées. Lui a été moins touché physiquement que d’autres. Mais dans sa tête, cette nuit prend encore beaucoup de place. "Je ne me sens pas bien. Je marche, il y a des voitures qui passent, je me retourne à chaque fois", s’inquiète-t-il.
Pour une autre blessée, une jeune femme de 20 ans, la blessure physique est plus importante. Elle a encore de nombreux impacts de plombs sur les jambes et à la tête.
Le reportage de Gabriel TALON, Quentin CEZARD et Patrick JOUANIN
Une motivation raciste ?
Pour les jeunes, la motivation raciste ne fait aucun doute. Mais le procureur de la République estime que c’est une piste comme les autres. Il reconnaît néanmoins que des propos racistes ont très certainement été prononcés.
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Le parquet de Dijon précise que d’importants moyens techniques et humains sont déployés pour retrouver le ou les auteurs.
Dans un communiqué daté du 6 août (PDF), l'association SOS Racisme "s'émeut du traitement judiciaire et médiatique de la fusillade de Beaune" et "réaffirme son soutien aux victimes et à leurs proches". Elle promet d'apporter "toute l’assistance nécessaire pour que la vérité soit dite sur cette affaire."