Brevet des collèges 2023 : "j'ai saigné du nez avant l'examen"

Les épreuves du brevet des collèges ont débuté ce lundi 26 juin. Après quatre ans d'attente, le moment est solennel pour les adolescents du Clos de Pouilly à Dijon. C'est le premier véritable examen de leur scolarité. Une période stressante et une source de motivation.

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Le brevet des collèges, c'est la fin d'une histoire et le début d'une autre. Pour plus de 800 000 collégiens à travers la France, l'examen tant attendu a commencé en ce chaud 26 juin. Les 220 élèves de troisième du collège du Clos de Pouilly à Dijon n'y font pas exception. Même si l'obtention du diplôme n'est pas indispensable pour entrer au lycée, il constitue néanmoins une étape fondamentale dans le parcours personnel et scolaire de ces adolescents. Du côté des enseignants et de l'administration, si ces journées ne revêtent pas la même importance, elles sont quand même prises très au sérieux pour assurer le bon déroulement des épreuves.

Des révisions jusqu'au bout

Entre midi et deux, une fois l'épreuve de français terminée, le temps de la détente n'est pas encore venu. Après avoir échangé autour des sujets du matin et comparé les réponses avec celles de son voisin, la plupart des collégiens se plongent déjà dans les formules mathématiques et autres théorèmes, en vu de l'épreuve de l'après-midi. Louise confie : "ça permet de se rassurer et puis comme ça, c'est tout frais dans notre tête !".

Si chacun ressent un certain besoin de "sécurité", le stress et l'angoisse n'envahissent pas les têtes. Après tout, ces derniers sont préparés depuis leur entrée au collège, quatre ans auparavant : "on nous en parle depuis le départ" dit Hugo. "J'ai bien révisé mais maintenant il faut assurer". Les derniers ajustements avant l'échéance se font même dans la bonne humeur comme le raconte Patrick Geantot, principal de l'établissement : "ce matin, les élèves sont arrivés beaucoup plus détendus que les années précédentes".

Le premier "véritable" examen

Si l'inquiétude ne concerne pas les connaissances et les attendus, l'ambiance n'est pas la même quant à l'organisation autour de ce moment si particulier. Pour tout ces futurs lycéens, ces épreuves constituent une première. De grosses tensions accompagnent la partie administrative des festivités. "Il ne faut pas oublier qu'ils n'ont que quatorze ou quinze ans. Tout ça, c'est très nouveau pour eux" explique le principal du collège. "A cet âge là, ils ont autre chose à faire que de penser à toute cette paperasse". 

J'avais beaucoup de nausées. J'ai aussi un petit peu saigné du nez à l'approche de l'examen.

Eglantine, élève en 3ème

Beaucoup de fierté ... et un peu d'argent à la clé

Avec le système actuel, beaucoup d'adolescents ont déjà le graal en poche avant de passer les toutes dernières étapes du processus. En effet, l'évaluation se fait en 800 points qui sont divisés en deux catégories : 400 points pouvant être obtenus au cours de l'année grâce au contrôle continu et 400 à aller chercher durant les quatre épreuves de cette fin d'année (français, mathématiques, histoire-géographie entre autres). L'enjeu réside avant tout dans l'obtention d'une mention :"ils ont plus le stress de la mention que de l'examen en tant que tel" sourit Patrick Geantot.

Ici, c'est le symbole qui compte. Cette mention serait un petit peu la cerise sur le gâteau, l'aboutissement concret de quatre ans de travail avant d'entamer une nouvelle phase de leur scolarité. "C'est une satisfaction, c'est pour qu'on soit fières !", disent Eglantine et Louise, toutes les deux proches de ce petit plus. Au-delà de sa propre réussite, c'est aussi pour leurs parents que ces ados se décarcassent jusqu'au bout :"ça rendrait fière ma maman, elle serait contente de moi" exprime Anouk. 

Mais les plus malins l'ont repéré et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont déjà un certain sens des priorités ! Le département offre en effet 100€ à tous ceux qui parviennent à obtenir la mention "Très bien" à l'issue de l'ensemble des examens : "ce serait pas mal de l'avoir, surtout qu'il y a les 100€ du département à la clé !" s'amuse Eglantine. Une source de motivation supplémentaire donc.

C'est pour me montrer que je suis capable de l'avoir, d'avoir la mention "Très Bien" en plus. C'est une satisfaction.

Eglantine, élève en 3ème

Un personnel aussi très mobilisé

Derrière l'excitation de l'événement, l'ensemble du personnel du collège du Clos de Pouilly est à pied d'oeuvre pour que tout se passe du mieux possible. Nichés derrière les portes, les surveillants attendent le top départ pour laisser entrer ceux qui plancheront sur leurs copies pendant les trois prochaines heures. L'un court à travers les couloirs quand l'autre vérifie que tout le monde se trouve bien dans le hall. Dans les hauts-parleurs, une voix tonne et prévient les élèves que l'épreuve commencera sous peu. Tout ça sous les yeux des professeurs, presque aussi stressés que leurs protégés :"des jours comme ça, on doit être opérationnels de 8 à 20 heures pour que ça se fasse au millimètre" explique une enseignante. Le rôle le plus essentiel revenant au principal. C'est sur lui que repose le plus de responsabilités puisqu'il dévoile les sujets au dernier moment, après les avoir sortis d'une armoire fermée à double tour, afin d'éviter la moindre fuite. 

Cette période de réflexion intense s'arrêtera ce 27 juin au soir. Après cela viendra le temps des grandes vacances bien méritées pour les adolescents ... comme pour les enseignants.

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