Le 1er janvier, les gendarmes de la ville d'Auxonne (Côte-d'Or) ont découvert le corps inanimé de Denis M, dans le local de son entreprise, qui lui servait également de lieu de vie. Il a envoyé des lettres d'adieu à ses clients, avant de mettre fin à ses jours à l'aide d'une arme à feu.
Les gendarmes d'Auxonne (Côte-d'Or) ont fait une bien triste découverte pour la nouvelle année. Le lundi 1er janvier, le corps inanimé de Denis M, gérant de l'entreprise Ecoloflamme, a été découvert dans cette ville située à une trentaine de kilomètres de Dijon.
L'artisan a été retrouvé dans le local de son entreprise, qui était également son lieu de vie. Selon les premières constatations des gendarmes, joints par France 3 Bourgogne, cet homme de 57 ans a tenté d'incendier ses locaux avant de mettre fin à ses jours à l'aide d'une arme à feu.
Un geste prémédité, puisque, avant de suicider, Denis M. aurait envoyé une lettre d'adieu à ses clients.
Un homme seul, qui commençait à être malade
L'artisan aurait commencé sa lettre ainsi : "je dois vous annoncer que je mets fin à ma vie par suicide. À l’heure où vous prenez connaissance de ce courrier, je suis déjà parti. Ne prenez pas la peine de venir, je n’ai pas souhaité qu’il y ait de cérémonie. Je souhaite partir seul, comme j’ai toujours vécu", comme le relatent nos confrères du Bien Public.
Ces courriers confirmés par la gendarmerie locale font donc état d'un homme rongé par la solitude, qui n'existait que par sa vie professionnelle. En novembre 2023, l'Organisation Mondial de la Santé (OMS), avait estimé que la solitude était une "menace urgente pour la santé," qui exposerait davantage au risque "d'anxiété, de démence, de dépression et de suicide."
Vivre sans amitié ou amour ne m'est plus supportable
Denis M.
Dans ce courrier, le défunt confirme également que sa santé se détériorait ces dernières semaines. "Je peine à monter sur une échelle ou à me relever lorsque je suis au sol. J’ai des problèmes musculaires et articulaires. Je prends de plus en plus de médicaments, antidouleurs et anti-inflammatoires."
Denis M. affirme enfin : "je m’y étais préparé. J’ai toujours dit que nous étions là de passage, que lorsque je ne pourrai plus travailler et que ma pharmacie commencerait à se remplir, je prendrai la décision qui s’impose". Avant de terminer sur cette phrase émouvante : "vivre sans amitié ou amour à donner ou recevoir ne m’est plus supportable."