Pendant les vacances d’été, France 3 Bourgogne vous propose de découvrir certains sites incontournables de la région. Aujourd’hui, Antoine et Nathalie vous envoient leur carte postale de l’Abbaye du Val des Choues, dans le Châtillonais.
Bonjour à tous ! Direction le nord de la Bourgogne aujourd’hui… Nous avons rendez-vous à l’Abbaye du Val des Choues, dans le Châtillonais. Les routes sont longues, parfois étroites, mais les paysages tout droit sortis d’un conte. Nous roulons en pleine nature, à l’ombre de grands arbres, jusqu’à arriver à l’Abbaye. Elle est là, cachée au bout d’un chemin. L'Abbaye est connue pour son musée de la Vénerie, qui retrace l'histoire de la chasse.
Nous sonnons la cloche à l’entrée. Derrière la porte, une chienne vient nous accueillir, suivie par Michel, le propriétaire des lieux. Un personnage haut en couleurs. Disons-le, Nathalie et moi ne sommes pas forcément de fins connaisseurs de la chasse. Mais Michel se donne le défi de nous apporter le plus d’éléments de compréhension possible.
Une salle où même les chuchotements résonnent
Tout commence avec le musée-opéra de la Vénerie. « Un nouveau regard sur la chasse à courre » nous promet Michel, au fur et à mesure de notre déambulation entre les différentes salles : la salle des échos est la première. « Un jeu d’architecture ! » nous explique le maître des lieux. Toute en rouge, la salle présente une acoustique bien spéciale, où tout résonne. En son centre, des trompes de chasses sont exposées. Et il est possible de jouer plusieurs mélodies qui rappellent ceux utilisés par les chasseurs. L’écho de la pièce lui nous renvoie directement à l’écho de la forêt. Petit secret si vous passez par la salle des échos : l’un d’entre vous se met dans un coin, le nez dans l’angle du mur et chuchote. La deuxième personne se place dans un autre coin, en diagonale et il entend tout ce que vous lui chuchotez, comme si vous étiez dans son dos !L'art au coeur du musée
La scénographie du musée nous frappe. Nous découvrons l’atelier du tailleur, où sont suspendus plusieurs dizaines de tenues de chasseurs, à la manière dont sont rangés les costumes de scène au théâtre. Michel nous emmène ensuite dans la salle silencieuse. Juste au-dessus de la salle des échos, elles ont la même superficie. Et cette pièce est complètement vide. Seuls deux tableaux, de cerfs, ornent les murs. Le message est saisissant et nous fait beaucoup réfléchir.D’autres salles sont à découvrir comme la salle de l’Hallali, avec sa collection de tableaux et de boutons, ou encore l’Opéra de la nature, une exposition de Gloria Friedmann : des œuvres où l’Homme et la nature ne font plus qu’un. Seule une petite musique et une lumière tamisée nous guide dans cette forêt imaginaire.
Gloria Friedmann n'est d'ailleurs pas étrangère à la Bourgogne. Elle vit à Aignay-le-Duc depuis une trentaine d'années.
Seule dans la fosse aux chiens
S’il y a beaucoup à voir à l’intérieur de l’abbaye, l’extérieur n’en est pas moins impressionnant. En arrivant, Nathalie m’avait parlé d’une meute de 150 chiens que l’on allait devoir nourrir… Je me voyais déjà finir entre leurs crocs. Pas serein du tout, j’ai préféré laisser ma place à Nathalie. Elle est sûrement la plus téméraire de nous deux. Michel les avait finalement déjà nourris. Mais il est possible pour le public d’assister au repas. Curieuse, Nathalie demande si elle peut rentrer à l’intérieur de l’enclos. Munie d’une blouse, elle tente de se frayer un chemin entre les 150 chiens qui ne lui demandent que des caresses… Bon, elle est quand même pas mal bousculée. Mais vu de l’extérieur, c’est assez rigolo. Ouf ! Elle finit par en sortir, en un seul morceau.Selfie biche et balade dans les jardins
Dans le parc derrière l’enclos, il y a quelques biches et quelques cerfs. Michel nous propose de nous approcher au maximum… Nous sommes sceptiques. Mais nous le tentons ! Tout doucement, nous grimpons dans le parc. Au loin, les cerfs guettent notre arrivée. Ensemble, ils tentent de fuir. Jusqu’à ce qu’une biche se mette à courir en notre direction. Michel nous assure qu’elle ne nous fera aucun mal, bien au contraire. Elle nous demande même des caresses. Nous venons de nous faire une nouvelle copine ! Si on nous avait dit qu’on pourrait caresser une biche et même se prendre en selfie avec elle, nous n’y aurions pas cru.C’est dans les jardins que nous terminons notre visite. Michel nous explique que l’association de sauvegarde du site a recréé en 1990 un jardin à la française. L’atmosphère y est paisible, entre les roses, le serpolet et le bassin.
C’est le moment pour nous de quitter l’Abbaye. Nous ne sommes pas devenus des pro-chasse à courre, mais nous en ressortons moins ignorants qu’à l’arrivée. Nous refermons les grandes portes de l’abbaye (après avoir tenté de nourrir les colombes dans la cour… en vain). Nous reprenons les routes du Châtillonnais. Nous n’avons jamais autant eu envie de nous mettre au vert qu’ici…
Retour en vidéo sur cette belle découverte
A bientôt et bonnes vacances !
Antoine et Nathalie