Bitcoin : 10 ans de prison requis au Japon contre Mark Karpelès, originaire de Chenôve

Dix ans de prison ferme ont été requis au Japon contre Mark Karpelès, l’ancien patron de la plateforme MtGox d'échange de bitcoin aujourd’hui en faillite. Le Bourguignon est accusé de manipulation de données et d’extorsion de fonds.
 

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"Mark Karpelès a anéanti la confiance dans la Bourse"


Mark Karpelès, 33 ans, est accusé d'avoir jonglé astucieusement avec les systèmes informatiques de MtGox et de multiples comptes bancaires pour s'approprier 340 millions de yens (2,6 millions d'euros au cours actuel).

"Je jure devant Dieu que je ne suis pas coupable", avait plaidé l'intéressé. Ce n’est pas l’avis du procureur qui a déclaré au tribunal que "la façon dont M. Karpelès a procédé est extrêmement vicieuse et il a totalement anéanti la confiance dans la Bourse d'échange".
 
Ces charges sont distinctes de la perte inexpliquée de 850 000 bitcoins par MtGox. Mark Karpelès avait été arrêté par la police japonaise devant les caméras le 1er août 2015.

Le chef d’entreprise avait été mis en garde à vue durant plusieurs périodes successives d'une vingtaine de jours, puis mis en détention provisoire. Un peu moins d'un an plus tard, il a été libéré sous caution (10 millions de yens, 88.000 euros à l'époque). Depuis, Mark Karpelès a interdiction de quitter le Japon.

 

C'est quoi MtGox ?


MtGox constituait l'une des plateformes d'échange "historiques" du bitcoin, une monnaie créée sur ordinateur en 2009. MtGox avait stoppé ses transactions en février 2014, après avoir été victime d'une attaque informatique massive, avait expliqué Mark Karpelès.

La plateforme avait ensuite déposé le bilan, admettant avoir perdu 850 000 bitcoins pour une valeur de 48 milliards de yens. Un peu plus tard, Mark Karpelès avait dit avoir retrouvé environ 200 000 bitcoins dans un lieu de stockage informatique qui n'était pas connecté aux autres ordinateurs.

La suite du procès de Mark Karpelès est de nouveau à la une des journaux nippons en même temps que les démêlés judiciaires d'un autre Français, le PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors. Carlos Ghosn a été interpellé le 19 novembre à Tokyo sur des soupçons de dissimulation de revenus perçus chez Nissan.
 
 
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