Un homme a été blessé par arme à feu dans le quartier du Cèdre, à Chenôve, dans l’agglomération de Dijon, lundi 19 août 2019. La scène s’est passée en début d’après-midi.
L’information a été confirmée par la police. Le tireur a été interpellé mardi 20 août. Les enquêteurs indiquent qu'ils travaillent sur la piste de la rivalité amoureuse.
Dans un communiqué, "le maire de Chenôve tient à saluer l’arrestation de l’auteur des coups de feu par les autorités dont il salue le travail dans le cadre d’une enquête rapide".
Il ajoute que "ces faits graves qu’il condamne n’ont absolument aucun rapport direct ou indirect avec la situation qu’a connu la ville ces derniers mois et qui l’a conduit à prendre un arrêté de couvre-feu à partir de 22 heures pour les mineurs de moins de 18 ans, arrêté qu’il n’a pas souhaité reconduire après avoir recueilli préalablement tous les éléments d’analyse nécessaires pour prendre cette décision".
Thierry Falconnet ajoute qu'il "regrette tout amalgame qui a pu être fait entre ces deux informations distinctes et de nature complètement différente".
Reportage de Sébastien Kerroux, Valentin Chatelier, Loïc Blache et Carlos Zappalá
Rappelons que récemment, pendant plusieurs semaines, la ville a été "le théâtre d’actes criminels, de dégradations, d’incendies de véhicules, de prise à partie des pompiers et des forces de l’ordre", selon le maire PS Thierry Falconnet.
Ce dernier avait pris un arrêté instaurant un couvre-feu pour les mineurs dans une partie de la commune. A partir de 22 heures, ils ne pouvaient plus sortir sans être accompagnés d'un adulte. Le texte, entré en vigueur le 29 juin 2019, courait jusqu'au 18 août 2019 inclus.
Suite à ces actes de violences urbaines, le maire socialiste de Chenôve et celui de Dijon ont interpellé en juillet dernier le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner pour obtenir davantage de moyens de police.
Le couvre-feu pour les mineurs ne sera pas reconduit
Lundi après-midi, après l'incident des coups de feu au centre-ville, le maire de Chenôve annonçait que l'arrêté de couvre-feu ne serait pas reconduit."Cette mesure avait pour but d’apporter un cadre juridique et légal permettant aux forces de police de pouvoir prévenir les incidents éventuels, rétablir le calme, et d’apporter une réponse adaptée et proportionnée à l’égard des mineurs non accompagnés dont certains pourraient être impliqués dans des incidents potentiels."
"Sans qualifier de « retour complet » au calme, la situation est, à cette heure, globalement apaisée", a estimé Thierry Falconnet. "La municipalité et les autorités restent toutefois mobilisées et très vigilantes en matière de tranquillité et de sécurité publique", ajoute-t-il.