Le maire de Chenôve a annoncé ce lundi 28 septembre plusieurs mesures concernant sa police municipale. Elle comptera plus d'agents, travaillera sur des horaires plus larges et sera désormais armée.
Le maire PS de Chenôve, Thierry Falconnet, va armer sa police municipale. Il en a fait l'annonce ce lundi 28 septembre avant la tenue du conseil municipal de la ville.
"En accord avec les composantes de la majorité municipale et également en cohérence avec les propositions faites en matière de tranquillité publique dans le programme de la liste Chenôve pour tous qui a été présenté à la population avec le résultat que vous connaissez en mars 2020, j'ai décidé tout d'abord de renforcer les effectifs de tranquillité publique, a expliqué l'élu. D'abord avec un recentrage de la police municipale de Chenôve sur ses missions réglementaires en lien avec les pouvoirs de police du maire. Nous recruterons en 2021 trois policiers municipaux supplémentaires et deux agents de surveillance de voie publique (ASVP) […] avec l'objectif fixé à l'horizon 2022 d'atteindre l'effectif de 12 policiers municipaux et de 4 ASVP."
"Ensuite, nous allons procéder à une extension des horaires de travail des policiers municipaux en soirée. Jusqu'à 23h et le week-end. Actuellement, le samedi et le dimanche après-midi, les policiers municipaux ne travaillent pas", a poursuivi l'élu.
"Nous renforçons l'armement de la police municipale de Chenôve"
"En conséquence, c'est la troisième mesure forte que j'ai décidé de prendre, nous renforçons l'armement de la police municipale de Chenôve. En raison de l'extension de l'amplitude horaire, pour que les policiers municipaux puissent assurer leurs missions dans des conditions acceptables, qu'ils puissent se protéger le cas échéant, il est important que ces agents puissent disposer d'un armement létal, de catégorie B. C'est-à-dire des armes à feu et des armes de poing. Donc aujourd'hui, j'en ai fait la demande à Monsieur le préfet", a-t-il précisé.La ville de Chenôve est le le théâtre de violences urbaines depuis longtemps. Le tramway a été caillassé à plusieurs reprises, plusieurs voitures ont été incendiées. Un couvre-feu visant les mineurs avait même été instauré à l'été 2019 pour ramener le calme.
Selon des données du ministère de l'Intérieur, publiées début 2020 par la Gazette des communes, on comptait 118 agents de police municipale dotés d'une arme à feu de poing en Bourgogne-Franche-Comté en 2018.