Comment améliorer l’aide aux handicapés ? La Côte-d’Or est parmi les départements pilotes

Offrir un accompagnement "sur mesure" aux enfants et adultes handicapés pour qu'aucun ne se retrouve plus sans solution et soit obligé de quitter la France : c’est le but d’un vaste plan qui a été lancé mardi 10 novembre 2015.

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Quelle est la situation des handicapés en France ?

La Côte-d’Or fait partie des 23 départements pionniers qui ont décidé de se mobiliser pour offrir un accompagnement sur mesure aux personnes handicapées.
Le défi est de taille. Environ 1 580 enfants et plus de 4 500 adultes sont actuellement placés dans des établissements en Belgique, par manque de structures adaptées en France.

Au moins 47 000 personnes sont aussi sur liste d'attente pour le seul réseau de l'Unapei (qui regroupe les associations de personnes handicapées mentales et leurs familles).



Quelle est le montant de l’aide promise par l’Etat ?

Mi-octobre, la secrétaire d'État en charge des personnes handicapées Ségolène Neuville avait annoncé le déblocage en 2016 d'un fonds d'amorçage de 15 millions d'euros pour stopper le flux des départs contraints vers la Belgique, pour l'extension de places dans des établissements existants en France et le développement des soins à domicile.

Mais, cette enveloppe est jugée insuffisante par les associations au regard des besoins. "S'il en faut plus en cours d'année, il y aura plus !", a assuré la secrétaire d'État, devant les représentants des 23 départements pilotes réunis à Paris mardi 10 novembre.



Quelles sont les nouveautés à venir ?

Le plan qui va être mis en œuvre par les départements pionniers a pour but de proposer une réponse individualisée pour chaque personne handicapée, via un plan d'accompagnement global.
Comment y parvenir ? Notamment par le "dispositif d'orientation permanent" contenu dans le projet de loi Santé (article 21bis) qui "instaure le principe d'un tour de table de concertation autour de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), acteur central des solutions de proximité", a détaillé Ségolène Neuville.

Le dispositif pose également "l'exigence non négociable de la participation de la personne à cette concertation et son accord exprès" pour toute proposition.



Quand ce plan sera-t-il étendu à toute la France ?

Quant aux gestionnaires d'établissements qui n'accepteraient pas quelqu'un, ils auront l'obligation de motiver leur refus par écrit. Ce qui est nouveau.

Les familles, les professionnels impliqués auprès des jeunes par exemple, seront aussi partie prenante pour que l'orientation des enfants ou des adultes corresponde à leurs besoins.

Avec ces 23 départements, il ne s'agit pas "d'une expérimentation, mais d'un déploiement progressif par vague. L'objectif, c'est qu'à fin 2017 tout le monde puisse mettre en oeuvre le dispositif", a expliqué Marie-Sophie Desaulle, chargée du pilotage de ce projet baptisé "Une réponse accompagnée pour tous". La seconde vague sera lancée l'an prochain.


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