Dans le collège d'Is-sur-Tille, en Côte-d'Or, une équipe de France 3 a tenté de comprendre en quoi la réforme des collèges a modifié le quotidien des élèves.
Bienvenue à Is-sur-Tille, au nord de Dijon (Côte-d'Or), une petite commune de 4 500 habitants qui abrite l'un des plus importants collèges de l'académie, 750 élèves. Ici, la dernière réforme censée replacer l'élève au cœur du système éducatif a été plutôt bien accueillie. D'autant que dans cet établissement, on tente déjà depuis plusieurs années de nouvelles approches éducatives.
La prise en compte de chaque élève
Depuis quatre ans dans un cours de mathématiques, les sixièmes sont installés en groupe de trois ou quatre, un agencement plébiscité par les élèves. "On peut échanger nos avis", témoigne une élève. L'entraide entre collégiens est en effet une composante essentielle de l'apprentissage, l'enseignant jouant davantage un rôle d'accompagnement qu'un rôle de professeur délivrant un savoir.En sixième, réforme oblige, les notes laissent place aux validations de compétences. Une compétence acquise, c'est un point vert. Au final, qu'a changé cette réforme ? "La prise en compte de chaque élève dans son individualité", explique Gabriel Antemi, principal au collège Paul Fort. Pourtant les élèves, eux, restent souvant attachés à la notation classique sur 20, plus claire et plus lisible à leurs yeux.
La réforme a également accru l'autonomie des principaux de collège qui peuvent davantage prendre en compte l'indivualité de chaque élève estime Gabriel Antemi, principal au collège Paul Fort. Les élèves nécessitant un accompagnement peuvent donc être plus facilement détectés.
Un système qui mérite des améliorations
Toutefois, le système est loin d'être parfait : le temps manque estiment certains enseignants pour approfondir les connaissances (certaines matières fondamentales ont perdu des heures de cours), les élèves ayant des problèmes de type dysléxie... devraient pouvoir être détectés plus tôt (dès le 1aire), la formation des professeurs devrait être approfondie voire élargie à ce qui se fait dans d'autres pays suggèrent certains enseignants. Des parents d'élèves eux suggèrent de développer les enseignements artistiques ou, en tout cas, de laisser plus de place à la créativité, à l'imagination, le système étant trop intellectualisé selon eux.
Reportage au collège d'Is-sur-Tille, en Côte-d'Or, d’Amélie Delloye et Wassila Kamli avec Noémie Guenin puis Charlotte Rabier, élèves de 6e ; Claire Derain, professeure de mathématiques ; Florence Poupon, professeure d'histoire-géographie ; Nathan de Bernardo, élève de 5e ; Gabriel Antemi, principal du collège ; Élisabeth Mathieu, médecin scolaire ; Marion Voisin, élève de 3e ; Karim Zangar, professeur de mathématiques ; Thibaud Girard, élève de 3e et Christine Girard, déléguée parents d'élèves PEEP.
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