La campagne de tests salivaires a débuté ce vendredi 26 février dans une éciole élémentaire de Pontailler-sur-Saône en Côte-d’Or. 109 tests ont été pratiqués. Plus simple d'utilisation, ce nouvel outil de dépistage Covid-19 devrait rapidement être étendu.
Une centaine d’élèves de l’école élémentaire Les Berges de la Saône de Pontailler-Sur-Saône ont joué le jeu. Les tests salivaires de dépistage du Covid-19 débutent ce vendredi 26 février en Côte-d’Or de manière expérimentale. Le lycée professionnel Eugène Guillaume de Montbard est aussi concerné par l’opération. Ces deux établissements du département n’ont pas été choisis par hasard. « C’est une réflexion académique de constituer un panel d’établissement entre école, collège et lycée qui pourrait être représentative entre le rural et l’urbain » nous explique Elisabeth Oudon, inspectrice de l’Education nationale.
« C’est plus agréable que de mettre dans le nez »
Pour les élèves, ce mode de prélèvement est beaucoup moins contraignant que les tests par voie nasale. « C’est plus agréable que de mettre dans le nez » pour Alexis, écolier. Les enfants sont enthousiastes. Pourtant les parents, qui doivent donner leur accord, n’ont été prévenus que deux jours avant le début des tests selon Muriel HUET, directrice de l’école des Berges de Saône. « Ils ont repondu très rapidement. Ils n'ont eu l'information que mecredi matin dans leur boite mail. On a comptabilisé [avant le test] 109 réponses positives sur les 160 élèves de l’école » constate-elle.
? Le lycée professionnel Eugène Guillaume (21) a été choisi pour initier les tests salivaires détectant la Covid-19 ; ambiance série policière ce matin.
— Lycée de Montbard (@LyceeMontbard) February 26, 2021
?Elèves et personnels du lycée attendent patiemment leur tour.@AcademieDijon @jmblanquer @education_gouv pic.twitter.com/kFwkhHTU42
La même méthode que les tests PCR classiques
Autre avantage, la rapidité d'analyse une fois les tests prélevés. "On aura les résultats dans la soirée" explique Norbert Desbiolles, biologiste au laboratoire Biogroup de Dijon. Chaque test est effectué en présence d'un représentant d'un laboratoire d'analyse. "Dès que l'on sera rentré au laboratoire, on mettra ces prélèvements sur les machines. L'analyse dure 2 ou 3 heures. On a les mails de chacun des parents. Ils seront prévenus entre ce soir et demain matin au plus tard." En cas de test positif, un criblage sera effectué pour identifier un potentiel variant du Covid-19.
Plus rapides, ces tests n'en sont pas moins fiables selon le professionnel. "Ce sont des tests PCR. On a validé sur la salive, la methode qui est maintenant bien connue sur les tests nasopharyngés qui ne sont pas très bien acceptés chez les plus petits."
Tests salivaires : mode d’emploi
C’est le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer qui a annoncé le déploiement de ce nouvel outil de dépistage. Il s’est fixé comme objectif de tester par la voie salivaire 200 000 élèves chaque semaine sur toute la France. Le ministre a également annoncé qu'il suivra le déploiement de ces tests lors d'un déplacement en Haute-Saône lundi 1er mars.
Le but est de limiter au maximum les contaminations à l’école et surtout la circulation du virus. Selon le think tank Terra Nova, les enfants sont bien des vecteurs possibles de transmission du virus. La campagne de test va s’élargir dans les semaines prochaines à d’autres établissements scolaires du département où le virus circule activement.
Ces tests permettront également d’avoir un suivi épidémiologique plus régulier. Toutes les deux semaines, un nouveau test sera ainsi réalisé dans l’école élémentaire de Pontailler-Sur-Saône.
(Re)voir le reportage
Yacine Arbaoui et Dalila Iberrakene sont partis ce vendredi à l’école élémentaire Les Berges de la Saône de Pontailler-sur-Saône (Côte d'Or)