Un militant qui avait participé à la destruction de parcelles de colza OGM près de Dijon est convoqué par la justice. Les Faucheurs Volontaires et une vingtaine d'organisations appellent le public à le soutenir mardi 21 février 2017.
Des Faucheurs Volontaires de toute la France sont intervenus par deux fois sur des plateformes d’essai mises en place par la coopérative Dijon-Céréales : il s’agissait de quatre plateformes d’essai de colza contenant des variétés rendues tolérantes à des herbicides (VrTH) issues de mutagénèse.Ces actions ont été menées dans l’agglomération dijonnaise les 28 novembre 2016 et 13 janvier 2017. Elles avaient pour but de dénoncer le développement de cultures d’OGM (organismes génétiquement modifiés) cachés. L’association estime que 150 000 hectares d'OGM cachés (colza et tournesol) sont cultivés en France.
Les Faucheurs, qui revendiquent leurs "actions non-violentes de lanceurs d'alerte" ont communiqué à la police la liste des 70 personnes venues de toute la France pour participer à ces actions. Une trentaine d’entre elles ont déjà été auditionnées à la gendarmerie.
Prochainement, c’est un Côte-d’Orien (Jean-Marc Convers) qui est convoqué mardi 21 février 2017 à 13h 30 pour une "composition pénale" : il s’agit d’une procédure qui permet au procureur de la République de proposer une ou plusieurs mesures alternatives aux poursuites à une personne ayant commis certaines infractions.
Les Faucheurs Volontaires se disent déterminés à poursuivre leurs actions de désobéissance civile, tant que ces semences OGM resteront commercialisées. Ils veulent obtenir du gouvernement un moratoire sur tous les OGM, qui doivent être réglementés en vertu du principe de précaution, disent-ils.
Un collectif appelle tous les citoyen(ne)s à participer à un premier pique-nique de soutien mardi 21 février à 12 h 30 devant la Maison de Justice et du Droit de l'agglomération dijonnaise, 8 r des Clématites, à Chenôve.