Parti à 15h30, le cortége a réuni entre 500 et 600 personnes ce 28 mars à Dijon. Les manifestants réclament une loi climat plus ambitieuse alors que le projet du gouvernement sera étudié dès demain à l'Assemblée nationale.
Ils réclament "une vraie loi climat". 500 et 600 ont manifesté pacifiquement ce dimanche 28 mars à Dijon (Côte-d'Or) à la veille de l’ouverture à l’Assemblée nationale des débats sur le projet du gouvernement. Une marche pour réclamer des propositions plus fortes.
Dans l’assistance, beaucoup de jeunes étaient présents. Comme cette étudiante qui s’inquiète pour son avenir. "Ça nous touche beaucoup. On a l’impression que notre avenir et ceux de nos enfants sont en danger. On voudrait des actions concrètes".
C’est l’engagement de toute une génération.
Des pancartes expliquant que "les calottes sont cuites" et dénonçant la "non-assistance à planète en danger" s’affichaient au-dessus de la manifestation pacifique.
Aux côtés des contestataires les plus jeunes, plusieurs retraités. "On n’a plus beaucoup de temps. On doit agir vite contre la dégradation du climat. Je suis en colère. J’ai des petits enfants et je me demande s’ils vont pouvoir aller à la fin de leur vie dans 20, 30 ans", confie Marcel.
La Convention citoyenne mise de côté
Au départ de Darcy, la manifestation dijonnaise a été organisée à l’appel de nombreuses associations : Greenpeace, Oxfam, Alternatiba, Attac et Action non-violente COP21.
Toutes dénoncent un projet de loi qui n’a pris en compte aucune des 149 propositions de la Convention climat composée de 150 citoyens français. "Elles ont toutes étaient revues à la baisse. On n’obtiendra jamais nos objectifs de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40%", affirme Emmanuel Soncourp, coordinateur du groupe Oxfam en Côte-d’Or.
"Ce projet aura peu d’impacts sur les gens. On a été reçus par beaucoup de députés qui nous ont écoutés. Mais tout cela ne se traduit pas dans la loi", ajoute Gaël Buyse, coordinateur de Greenpeace dans le département.
Les manifestants réclament donc que le projet loi soit revu dans son ensemble, de manière à assurer plusieurs promesses faites par le gouvernement, comme la limitation de la hausse des températures et la neutralité carbone. L'exécutif s'était en effet engagé à atteindre ce dernier objectif d'ici 2050.
Tout au long du week-end, des rassemblements pour le climat ont eu lieu dans près de 160 villes. Des marches qui revendiquent 110 00 participants selon leurs organisateurs.