À Dijon, les collégiens face au harcèlement scolaire : "c'est dommage qu'en 2023, il y en ait encore"

La journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire se déroule ce jeudi 9 novembre. À cette occasion, un questionnaire a été distribué aux élèves entre le CE2 et la terminale. Une mesure que les collégiens de Montchapet, à Dijon (Côte-d'Or), voient d'un bon œil.

"As-tu peur d'aller au collège à cause d'un ou plusieurs élèves ?" Voilà la première question du questionnaire distribué ce jeudi 9 novembre à tous les élèves du CE2 à la terminale. À l'occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, le gouvernement a lancé ce dispositif pour repérer plus efficacement les situations sensibles.

"C'est important"

Dans cette classe de sixième du collège Montchapet, à Dijon (Côte-d'Or), les élèves semblent plutôt convaincus par cette nouvelle initiative. "On apprend les conséquences du harcèlement et ce que ça va représenter pour la victime et le harceleur", explique Rémi*. "C'est important parce que les victimes se sentent mal à l'aise, et il faut faire quelque chose pour y remédier."

"On apprend comment lutter contre le cyber harcèlement, parce que ça a des cause et qu'il faut apprendre à lutter contre", ajoute Félix*. "Le harcèlement, c'est pas bien, il faut lutter contre. Surtout qu'il y a beaucoup de gens qui sont touchés."

"S'il y a encore du harcèlement, c'est parce que les harceleurs ne comprennent pas ce que ça fait aux gens."

Julie (prénom modifié),

une élève de sixième au collège Montchapet de Dijon

Cette journée de sensibilisation permet aux élèves d'apprendre les bons réflexes pour réagir en cas de harcèlement. Alors, comment faire ? "Déjà, il faut en parler à un adulte", indique Pauline*. "Et puis ne pas rester tout seul et ne pas s'éloigner des amis qu'on avait avant." "Moi, j'irais parler à mes parents et peut-être à ma professeure principale", abonde Julie*. "C'est vraiment dommage qu'en 2023, il y ait encore du harcèlement."

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"Détecter des situations qui pourraient nous avoir échappé"

Sensibiliser les élèves... mais aussi permettre au personnel éducatif de détecter plus rapidement les cas de harcèlement. "Pour nous, ça va être un point d'appui, un point de départ pour détecter les situations qui pourraient nous avoir échappé", détaille Virginie Paurelle-Gallas, principale adjointe du collège Montchapet. "C'est un élément qui va pouvoir compléter nos autres moyens d'action, comme le personnel formé au programme pHARE ou les élèves ambassadeurs."

En France, on estime à près d'un million le nombre d'élèves victimes de harcèlement scolaire. Une situation qui peut parfois, malheureusement, virer au drame, comme l'ont récemment montré les suicides de Nicolas, 15 ans, et Lucas, 13 ans.

 * Les prénoms ont été modifiés.