Murielle Bolle, témoin-clé dans l'Affaire Grégory, avait demandé la levée de son contrôle judiciaire. La chambre de l'instruction de la Cour d'Appel de Dijon a rejeté sa requête ce mercredi matin.
Après le rebondissement de l'Affaire Grégory en juin dernier, Murielle Bolle a dû quitter Granges-sur-Vologne.Elle demandait la levée de son contrôle judiciaire afin de pouvoir rejoindre son domicile vosgien.
La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Dijon a tranché ce mercredi 24 janvier au matin : c'est un refus.
Murielle Bolle retournera donc vivre à Saint-Honoré-les-bains, dans la Nièvre, où elle séjourne depuis le 4 août dernier.
Cette décision dénote de celles rendues au sujet des autres protagonistes de cette affaire : Jacqueline et Marcel Jacob, la grand-tante et le grand-oncle du petit Grégory.
Arrêtés en 2017 et miss en examen pour "arrestation, séquestration et enlèvement", ils ont été entendus plusieurs fois avant d'obtenir un assouplissement de leur contrôle judiciaire et de pouvoir rentrer dans les Vosges.
Ils sont soupçonnés d'être les corbeaux.
Un espoir déçu
Lundi dernier, les avocats de Murielle Bolle étaient pourtant confiants, arguant que le contrôle judiciaire devaient permettre la vérification des faits et éviter les pressions, ce que les enquêteurs ont eu le temps de faire selon eux.Ils demandent une reconstitution des faits afin de prouver que leur cliente, aujourd'hui âgée de 48 ans, n'a pas participé au rapt de Grégory, en 1984.
Un reportage d'Anne Berger, Dalila Iberrakene et Philippe Sabatier
Intervenants :
- Maître Christophe Ballorin, avocat de Murielle Bolle
- Anne Berger, journaliste à France 3 Bourgogne