Murielle Bolle, témoin clé dans le meurtre de Grégory Villemin, est en prison à Dijon. Ses avocats vont déposer une demande de remise en liberté de leur cliente lundi 10 juillet 2017, car "elle ne va pas bien du tout".
Murielle Bolle avait 15 ans quand le petit Grégory, âgé de 4 ans, a été retrouvé mort, pieds et poings liés, dans la rivière la Vologne, dans les Vosges. Il y a 32 ans, à l’époque des faits, elle avait déclaré aux enquêteurs que son beau-frère Bernard Laroche avait enlevé le garçonnet. Mais, elle s’était ensuite rétractée.De nouveaux éléments sont apparus récemment, et notamment le témoignage d’un cousin de Murielle Bolle qui a déclaré qu’elle avait pris "une sacrée volée dans sa famille" à la suite de ce qu’elle avait raconté aux gendarmes.
La déposition de ce cousin vient conforter la thèse de violences familiales qui auraient conduit à la volte-face de l’adolescente.
Mais, pour les avocats de Murielle Bolle, il s’agit d'un "tissu d'inepties" et ils disent pouvoir le prouver. "Nous allons déposer plainte pour faux témoignage et dénonciation calomnieuse", a déclaré l’un d’eux, maître Christophe Ballorin.
"Murielle Bolle ne va pas bien du tout"
Il a confirmé qu’une demande de remise en liberté de leur cliente allait être déposée lundi 10 juillet 2017.
"Cela nous a semblé indispensable car Murielle Bolle ne va pas bien du tout". Murielle Bolle, qui est aujourd’hui âgée de 48 ans, a entamé une grève de la faim jeudi 6 juillet.
La réponse de la justice doit intervenir "dans un délai de 20 jours", durant lequel la défense espère qu’une confrontation pourra être organisée avec le cousin de Murielle Bolle.
En attendant une éventuelle libération sous contrôle judiciaire, elle a obtenu de meilleures conditions d'incarcération et notamment "une cellule avec une douche". Cela lui évite des faire trajets au sein de la prison et de recevoir "des insultes, des cris de haine, des menaces de mort" proférés par des détenus.