Murielle Bolle, mise en examen et emprisonnée à titre conservatoire à Dijon dans le cadre du meurtre de Grégory Villemin, a entamé une grève de la faim jeudi 6 juillet 2017.
Murielle Bolle est un témoin clé de l'affaire du petit Grégory retrouvé mort dans la rivière la Vologne en 1984.Les enquêteurs veulent savoir pourquoi il y a 32 ans elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d’avoir enlevé le garçonnet avant de se rétracter brusquement.
Selon un de ses cousins germains, l'adolescente avait pris "une sacrée volée", ce qui explique son revirement.
Cette femme de 48 ans, qui en avait 15 à l'époque des faits, a été mise en examen et écrouée à titre conservatoire jeudi dernier. Elle a sollicité une remise en liberté sous contrôle judiciaire. Mais, la chambre de l'instruction de Dijon a décidé de la maintenir en détention mardi 4 juillet. Car, on n'a pas réussi à lui trouver un lieu d'hébergement qui permettrait d'éviter tout risque de pression ou de concertation avec d'autres mis en examen.
Un reportage de Sylvain Bouillot, Julianne Paul, Marc Ploncard et Laurence Crotet-Beudet
Intervenant :
Christophe Ballorin, avocat dijonnais de Murielle Bolle
"Elle reçoit des menaces de mort"
Murielle Bolle n’est pas incarcérée avec d’autres détenues de la maison d’arrêt de Dijon, elle est à l'isolement. Mais, "elle reçoit des menaces de mort quand elle se déplace à l’intérieur de la prison", explique maître Christophe Ballorin, l’un de ses avocats. "Elle a des pensées suicidaires", ajoute-t-il."J’ai reçu de nombreux messages de soutien de la part de citoyens, ainsi que celui d’une ancienne magistrate dijonnaise qui s’étonne de ce maintien en détention d’autant que Murielle Bolle était mineure au moment des faits", déclare maître Christophe Ballorin.
Murielle Bolle a entamé une grève de la faim pour contester son maintien en prison. Ses avocats souhaitent qu'une confrontation soit organisée le plus rapidement possible pour "faire voler en éclats le témoignage de son cousin qui est un tissu de mensonges et à l'issue de cette confrontation, nous déposerons une demande de mise en liberté".