Il y a 35 ans, le petit Grégory Villemin, âgé de 4 ans, était retrouvé mort dans une rivière des Vosges, pieds et poings liés. Depuis, malgré de nombreux rebondissements, on ne connaît toujours pas la vérité. Mais, les avocats de la famille gardent l’espoir de trouver le ou les coupables.
"Nous savons que l’affaire va pouvoir repartir sur le fond"
"Nous savons maintenant que l’affaire va pouvoir repartir sur le fond", déclare Marie-Christine Chastant-Morand, l’avocate des parents du petit Grégory Villemin retrouvé mort il y a 35 ans.
"Des gens savent, des gens ont vu. Cet enfant a été enlevé entre 17h et 17h30 au moment de la sortie des usines. Il y avait beaucoup de monde", a déclaré Marie-Christine Chastant-Morand, l’avocate de Christine et Jean-Marie Villemin, qui était l’invitée du JT de France 2 dimanche 1er mars 2019.
"Il y a aussi le logiciel Anacrim qui permet d’analyser le profil de 95 individus liés de loin ou de près à ce dossier. Anacrim permet de mettre en évidence les contradictions, les lacunes, les choses éventuellement à creuser.
C’est très intéressant, c’est l’annonce de ce que des auditions nouvelles vont avoir lieu. C’est un espoir", estime Marie-Christine Chastant-Morand.
"Nous espérons que des gens qui savent parlent"
Celle-ci a rappelé que "l’hypothèse d’un complot familial ressortait déjà de la décision de non-lieu de 1993, qui disait qu’il y avait des charges très sérieuses pour que Bernard Laroche ait enlevé l’enfant mais que rien ne permettait d’affirmer qu’il avait tué l’enfant. Donc, à partir de là on pouvait étudier l’hypothèse de deux temps."
"Nous savons maintenant que l’affaire va pouvoir repartir sur le fond. Nous pensons qu’il y aura de nouvelles auditions. Nous pensons que, au niveau scientifique, il y a des choses également à espérer. Et nous espérons que des gens qui savent parlent, même si c’est longtemps après", a déclaré maître Marie-Christine Chastant-Morand.
Il y a quelques jours Maître Thierry Moser, un autre avocat de la famille Villemin, avait lancé un "appel à témoins" pour que "les gens qui savent parlent".
L'enquête menée par la chambre d'instruction de Dijon pourrait reprendre "dans les prochaines semaines" a aussi indiqué récemment à France 3 Bourgogne le procureur général Jean-Jacques Bosc.