AOC Bourgogne : des députés et des sénateurs apportent leur soutien aux viticulteurs

Un projet de révision de l'aire d'appellation géographique de l'AOC bourgogne est lancé. Plusieurs communes pourraient s'en retrouver exclues. Une tribune cosignée par Guillaume Larrivé et 11 autres parlementaires bourguignons interpelle le ministre de l’agriculture et l’INAO.
 

 

"Le Bourgogne, c’est le Bourgogne. Et le Beaujolais, c’est le Beaujolais !"

Tout est parti d’un nouveau découpage de l'aire d'appellation géographique de l'AOC (appellation d’origine contrôlée) bourgogne que l’Inao est en train de préparer.

Si ce projet aboutit, "les secteurs de Chablis, de Dijon (...) et du nord de la Côte-d'Or n'auraient plus la possibilité de produire du bourgogne", tandis que "de nombreuses communes du Beaujolais pourraient (...) produire des vins d'appellation bourgogne", dénoncent les viticulteurs bourguignons.
Pour alerter l’opinion publique, ils ont mis en ligne une pétition intitulée "Vive le Bourgogne, Vive le Beaujolais, Non au Bourgogne dans le Beaujolais !"

Leur message a été entendu et la profession viticole a reçu le soutien de douze députés et sénateurs de Bourgogne de toutes tendances politiques. Ceux-ci ont envoyé un courrier à Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, et aux responsables de l’INAO (Institut national de l'origine et de la qualité) mardi 28 janvier 2020.

 
 

Que demandent les parlementaires de Bourgogne qui ont signé l'appel ? 

"Les vins de Bourgogne apparaissent aujourd’hui très directement et très gravement menacés par le projet de délimitation parcellaire de l’appellation Bourgogne envisagé au sein de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). […]

"Il serait parfaitement absurde d’exclure de l’appellation Bourgogne des pans entiers de la Bourgogne historique. Comment peut-on envisager d’interdire demain à un quart des communes de Bourgogne, au coeur de notre territoire, de se prévaloir de l’appellation Bourgogne, alors que près de la moitié des communes du Beaujolais pourraient, elles, en bénéficier ? Comment peut-on imaginer que le Chablisien, le Dijonnais (capitale de la Bourgogne !), le Châtillonnais, mais aussi une partie de l’Auxerrois, du Clunysois, du Jovinien et du Tonnerrois, se trouveraient en réalité expulsés de la Bourgogne viticole ?

Ce serait une faute contre l’histoire, la géographie, l’économie. Ce serait une folie. Et le préjudice en serait immense.


"Le Bourgogne, c’est le Bourgogne. Et le Beaujolais, c’est le Beaujolais !

"Nous espérons vraiment que chacun, au sein de l’Inao, saura entendre la voix du bon sens et revenir à la raison", concluent les douze signataires de la lettre.
 

 

Qui a signé l'appel à défendre l’appellation bourgogne ?


Cet appel a été cosigné par :

- Guillaume Larrivé, député LR de l'Yonne
- Josiane Corneloup, députée LR de la 2e circonscription de Saône-et-Loire
-Rémi Delatte, député LR de la 2e circonscription de Côte-d’Or
-Jérôme Durain, sénateur PS de Saône-et-Loire
-Jean-Paul Emorine, sénateur LR de Saône-et-Loire
-Alain Houpert, sénateur LR de la Côte-d’Or
-Anne-Catherine Loisier, sénatrice centriste de la Côte-d’Or
-Marie Mercier, sénatrice LR de Saône-et-Loire
-Noëlle Rauscent, sénatrice LREM de l’Yonne
-Cécile Untermaier, députée PS de la 4e circonscription de Saône-et-Loire
-Dominique Vérien, sénatrice centriste de l’Yonne
-André Villiers, député UDI de l’Yonne


 
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