Il tombe une dizaine de météorites par an en France, mais on n'en retrouve qu'une tous les 10 ans. Un réseau de caméras est en place pour récupérer ces corps célestes. En Bourgogne, la Société Astronomique a mis au point une mallette pédagogique qui permet d'apprendre à les reconnaître.
Les météorites sont les objets les plus anciens du système solaire. Elles recèlent de précieuses informations sur les conditions de formation du système solaire il y a 4,5 milliards d'années, la genèse des planètes et leur composition interne. Depuis 2016, le Muséum d’histoire Naturelle et l’Observatoire de Paris ont initié un programme scientifique qui facilite leur étude. Le Projet Fripon permet d’observer les bolides (des corps célestes qui émettent une forte lumière), de calculer leurs points de chute. Quand cela en vaut la peine, Vigie Ciel est déclenché pour collecter les morceaux de météorites grâce aux relais régionaux comme La SAB (Société astronomique de Bourgogne). Des battues sont alors organisées pour les retrouver, d’où l’intérêt de mobiliser le plus de personnes possible et faire appel aux citoyens intéressés qui se transforment en chasseur d’étoiles.Une véritable expérience de science participative. - Eric Chariot, animateur de la SAB, invité de 9h50 le matin en Bourgonge-Franche-Comté du 15 Mai 2018.
Le projet FRIPON (Fireball Recovery Interplanetary Observation Network ou Réseau de recherche de bolides et de matière interplanétaire) est opérationnel depuis mai 2016 et permet de surveiller le ciel, jour et nuit, à 360°. Un logiciel a été développé spécialement pour analyser les images et détecter les événements lumineux. Il permet de déterminer l'orbite de chaque météore et d'obtenir des indications sur son lieu de chute qui facilite les recherches sur le terrain.
Il compte 100 caméras braquées sur le ciel, implantées sur toute la France. On en compte 9 en Bourgogne-Franche-Comté: sur le toit du campus de l’université à Dijon ou celui de l’Observatoire de Besançon, mais aussi à Châtillon-sur-Seine en Côte-d’Or, à Migennes dans l’Yonne, à Pontarlier ou Saint Lupicin dans le Jura…