De Dijon à Joux-la-Ville en passant par Auxerre et Varennes-le-Grand, les surveillants pénitentiaires sont toujours devant les portes, interdisant tout accès mercredi 24 janvier 2018. Le ton monte.
Pas question de laisser entrer ou sortir quiconque.A Joux-la-Ville, dans l'Yonne, dans la nuit du 23 janvier, le blocage du centre pénitentiaire est monté d'un cran : l’équipe de nuit n’a pas été relayée.
Les onze gardiens ont été contraints à rester à l’intérieur pour assurer la surveillance de 580 détenus.
A Varennes-le-Grand, les 110 surveillants du centre pénitentiaire sont en grève. Ils ont rendu les clés des cellules.
Plus aucun n'assure la sécurité à l'intérieur du bâtiment.
Ce sont les gendarmes qui ont pris leur place. C'est un mouvement inédit depuis 1992.
Devant la maison d'arrêt de Dijon, rien n'a changé.
Les gardiens sont toujours aussi motivés.
Déçus après la réunion d'hier, ils ont appris ce matin vers 8h une intervention probable des forces de l'ordre. Après celle musclée de lundi, au cours de laquelle ils avaient été repoussés à l'intérieur de la prison par l'usage de gaz lacrymogène, ils sont plus remontés que jamais.
Varennes-le-Gand, Dijon, Joux-la-Ville, Auxerre, Nevers...
Après plusieurs jours de blocage total des centres pénitentiaires bourguignons, la situation semble dans l'impasse.
Les trois organisations syndicales (Ufap-Unsa Justice, CGT-Pénitentiaire et FO-Pénitentitaire) ont quitté mardi la table des négociations.
Ils rejetent les propositions du gouvernement. Nicole Belloubet, la Ministre de la Justice propose notamment l'embauche de 1100 surveillants sur 4 ans et la création de "trois types d'indemnités" pour rendre le métier plus attractif, fidéliser les agents notamment une prime à ceux qui travaillent dans des établissements difficiles.