La grogne dans les prisons françaises est nationale. Les surveillants pénitentiaires demandent au gouvernement de leur consacrer davantage de moyens. Des blocages sont organisés dans les établissements pénitentiaires de Joux-la-Ville dans l'Yonne et de Dijon en Côte-d'Or lundi 22 janvier 2018.
A Dijon, le blocage a repris ce lundi matin dès 6 heures. Les agents n'ayant pas le droit de grève, ils se relaient sur leur temps de pause pour bloquer les accès à la prison.
En début de matinée, la police les a repoussés vers l'intérieur de l'établissement où ils comptent rester tout l'après-midi.
Une rencontre est prévue dans la journée de lundi avec la ministre de la Justice pour reprendre les discussions sur les revendications salariales et sécuritaires des gardiens
Pour le moment, les propositions faites par la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) ont été rejetées par les trois syndicats de gardiens de prison (UFAP, CGT et FO).
Le document du ministère de la Justice formulait quelques propositions telles que la création de 1100 postes de surveillants en quatre ans, dont 100 cette année. Une autre proposition consistait à traiter différemment les détenus radicalisés ; leur détention aurait fait l'objet d'un régime spécial.
Tout a commencé le 11 janvier à la suite de l'agression de trois surveillants pénitentiaires à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais par un détenu allemand ayant participé à un attentat contre une synagogue de Djerba en Tunsie, en 2002.