"On voyait des gens courir à travers les vitres" : après la menace au couteau, une cellule psychologique mise en place au collège Edouard Herriot près de Dijon

Ce samedi 16 mars, une cellule médico-psychologique est mise en place au sein du collège Edouard Herriot de Chenôve. Hier, un élève, âgé de 15 ans, a menacé à l'arme blanche la principale de l'établissement, sans faire de victime. Le dispositif anti-intrusion a été déclenché.

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Après le choc, élèves et parents d'élèves étaient accueillis ce samedi 16 mars au sein du collège Edouard Herriot de Chenôve, dans le cadre d'une cellule médico-psychologique. La veille, un collégien, élève au sein de l'établissement, âgé de 15 ans, a tenté de s'en prendre à la principale. Il l'a menacé avec une arme blanche avant de s'en prendre à un agent d'entretien.

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Sur place, les jeunes qui ont assisté à la scène racontent ce qu'ils ont vécu. "J’ai couru, j’ai quitté ma classe, je n’aurais sûrement pas dû, explique une élève de quatrième. C’était stressant, on voyait des gens courir à travers les vitres, armés, et on ne savait pas si c’était la police ou le tueur [le collégien n'a pas fait de victime, NDLR.]. Après, tout le monde pleurait, même les adultes". 

Ils expliquent avoir entendu le dispositif anti-intrusion déclenché par la principale de l'établissement. "On pensait que c’était un exercice, mais le prof nous a dit que ce n’était pas le cas", raconte une autre. 

"J'ai eu peur"

Des élèves présents ce samedi matin au sein de l'établissement précisent être venus après avoir ressenti le besoin de "parler" : "J’ai eu peur. Je suis venu parce que c’est important d’en parler", explique cette élève de cinquième, dont la respiration s'accélère au moment de s'exprimer. "J'ai essayé de garder mon calme, mais à la fin, je me suis vraiment lâché. Aujourd'hui, je suis un peu stressée, mais ça va", décrit une autre.

Aucun des élèves interrogés n'indique connaître le jeune homme concerné. Des parents d'élèves étaient également venus accompagner leur enfant ce samedi matin.

Quand je suis arrivée, j’ai vu les élèves pleurer, la police qui était présente. Je me suis dit “on ne rigole plus. Il s’est passé quelque chose de grave". En tant que maman, c’est très dur, parce qu’il faut être fort pour son enfant. Intérieurement, je suis paniquée, stressée.

Une maman d'élève

Elle précise qu'elle remettra sa fille à l'école lundi matin "pour ne pas créer de blocage". 

"Je suis venue pour avoir des réponses au-delà de l'émotion, indique cette autre mère d'élève. Quand j'ai récupéré ma fille, ces premiers mots ont été 'là, je suis traumatisée'". 

"Le sang-froid" de la principale de l'établissement

Parents d'élèves, représentants de la communauté éducative et de l'état présents sur place ce samedi matin ont souligné "le sang-froid" de la principale de l'établissement, qui a déclenché l'alerte intrusion. Le procureur de la république de Dijon, Olivier Caracoth, indique dans un communiqué que le jeune homme a présenté à la principale "un courrier faisant mention d'une prise d'otage" avant de "pointer un couteau dans sa direction". 

Le jeune avait une mesure éducative d'exclusion de cours. Le préfet de la région Bourgogne-France-Comté indique que l'élève avait une scolarité  "difficile", mais "n'était pas connu pour des faits successifs de délinquance".  "Je salue la principale, qui est véritablement choquée et qui a fait peur d’un sang-froid remarquable. Je tiens à féliciter les forces de l’ordre qui ont fait preuve d’une grande réactivité”, indique également Fadila Khattabi, la ministre déléguée chargée des personnes âgées et handicapées, qui s'est rendue au sein de l'établissement ce samedi matin. 

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