Coronavirus Covid-19 : une longue attente pour les demandeurs d'asile à Dijon

Avec le confinement, les démarches entamées par les demandeurs d'asile sont ralenties quand elles ne sont pas à l'arrêt. Les décisions tardent et laissent les candidats à la protection internationale dans une angoisse que les équipes des centres d'accueil et d'hébergement tentent de gérer au mieux.

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Ahmed Shamseldin est soudanais, il est arrivé au centre d'accueil de Dijon il y a tout juste un an. Avant le confinement, il attendait la réponse à sa demande d'asile d'un jour à l'autre. Aujourd'hui, il se pose encore plus de questions. "Si c'est rejeté, que va-t-il se passer dans l'avenir pour moi et mes enfants ? Et si c'est accepté, quels nouveaux défis vont arriver", s'interroge-t-il.

Évidemment, Maxime Saunié, le travailleur social qui l'accompagne n'a pas la réponse. Il ne l'a pas non plus pour Yasir, qui lui, a obtenu son statut de réfugié. Il devait enfin emménager dans un appartement et entamer une formation. Des projets qui sont pour l'instant à l'arrêt. "Il faut garder les gestes barrières. Mais il faut être quand même présent pour les gens et pouvoir répondre à leurs inquiétudes. À la base, elles sont déjà importantes dans l'accompagnement mais aujourd'hui elles s'amplifient avec la crise sanitaire actuelle", confie-t-il.

Le centre de Dijon accueille aujourd'hui 98 personnes de plus d'une dizaine de nationalités. Autant de cultures et de réactions différentes face à la pandémie qu'il a fallu gérer. L'équipe, a dû faire beaucoup de prévention. Son quotidien, aussi, a changé depuis la mi-mars.
 

 

Traitement des demandes en sommeil

"La demande d'asile ne devient plus la priorité des priorités pendant cette période. Puisque l'OFPRA [Office français de protection des réfugiés et apatrides] et la CNDA [Cour nationale du droit d'asile] qui sont les deux instances sont en sommeil. Alors ça ne veut pas dire que rien ne se passe, mais ce n'est plus aussi important qu'auparavant, précise Rachel Ferriot, cheffe de pôle asile territorial. Pour autant, l'accompagnement social, la gestion de l'hébergement et la vie collective dans l'établissement est plus que jamais au devant de la scène."
 
La principale préoccupation des encadrants pendant cette période difficile est que les personnes hébergées ne manquent de rien d'essentiel. Ils peuvent, pour ça, compter sur l'aide d'associations comme les Restos du Cœur qui livrent chaque semaine des colis alimentaires pour tous les résidents.

Sur tout le territoire, la validité des documents de séjour des étrangers en situation régulière, comme les demandeurs d'asile ou les détenteurs d'un titre de séjour, a été prolongée de six mois en raison des complications liées au coronavirus.
 
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