Un homme d'une vingtaine d'années a comparu devant le tribunal correctionnel de Dijon lundi 30 mars pour avoir enfreint à quatre reprises le confinement à Quetigny. Il a été placé en détention provisoire avant de connaître sa condamnation définitive.
Les infractions pour non-respect du confinement se multiplient. On en comptait 225 000 en France le 26 mars, selon le ministre de l'Intérieur. En Côte-d'Or, un homme était jugé lundi 30 mars pour ne pas avoir respecté les consignes à plusieurs reprises.
Âgé de presque vingt ans, il a été contrôlé quatre fois en quelques jours à Quetigny, près de Dijon, et n'a jamais pu produire d'attestation, comme l'indique le procureur de la République de Dijon dans un communiqué lundi 30 mars.
Le 27 mars, il est contrôlé dans un hall d'immeuble. Le lendemain matin, les gendarmes l'aperçoivent au même endroit. Il prend la fuite mais est rattrapé par les militaires et verbalisé. Dans l'après-midi du 28 mars, c'est sur la place centrale de Quetigny que les forces de l'ordre croisent à nouveau sa route.
Le 29 mars, il est interpellé toujours dans le même hall d'immeuble. "Lors de la fouille, les militaires découvr[ent] que l'intéressé [est] porteur de 9,8 grammes de résine de cannabis", détaille le procureur dans son communiqué.
L'homme est donc placé en garde à vue pour "réitération, à plus de trois reprises dans un délai de 30 jours, de violation des interdictions ou obligations édictées dans une circonscription territoriale où l'état d'urgence sanitaire est déclaré". Un délit puni de six mois d'emprisonnement et de 3 750 euros d'amende.
Comparution immédiate
Le jeune homme explique qu'il voulait voir ses amis. Il avait pourtant l'interdiction d'être présent dans le département de la Côte-d'Or après une précédente décision du tribunal de Dijon.Lors de sa comparution immédiate lundi 30 mars pour non-respect du confinement et détention de stupéfiants en récidive, le parquet a requis "neuf mois d'emprisonnement et un mandat de dépôt, outre la révocation de six mois d'emprisonnement d'un précédent sursis probatoire."
Le tribunal a demandé un supplément d'information "pour vérifier la matérialité des précédentes verbalisations". Il a décidé de placer le prévenu en détention provisoire et a renvoyé le dossier au 30 avril 2020.
Le non-respect du confinement a déjà été puni de prison ferme. Dans le Vaucluse, un homme de 35 ans a ainsi été condamné lundi 30 mars à deux mois d'emprisonnement après s’être fait verbaliser quatre fois en moins d’une semaine pour des sorties sans attestation.