Côte-d’Or : pourquoi l’eau revient dans le débat politique avant la campagne pour les départementales

Un communiqué de François Sauvadet sur le schéma départemental de l’eau le 22 mars, une lettre de François Rebsamen le 16 mars sur le prix de l’eau dans la Métropole : l'eau est à nouveau au centre du débat à trois mois des élections départementales.

L’opposition dépose un recours au tribunal administratif

L’eau provoque des remous au Conseil départemental de Côte-d’Or : à l’occasion de la journée mondiale de l’eau le 22 mars, François Sauvadet a mis en cause l’opposition, qui a attaqué en février dernier le Schéma départemental de l’eau.
Une démarche qu’il juge « incohérente », ce schéma n’ayant selon lui « qu’un seul objectif : permettre l’accès de l’eau à tous, en qualité et en quantité, à un tarif supportable, ce qu’aucun syndicat ni l’Etat n’est en mesure de faire à lui seul dans le département. »

En cause, une délibération de décembre 2020, visant à financer l’étude et la création d’une unité de traitement de l’eau au réservoir de Grosbois. Estimant que l'eau n'est pas une compétence du Conseil départemental, le groupe Forces de progrès a donc déposé en février, un recours devant le tribunal administratif de Dijon, pour demander l’annulation de cette délibération.

La loi NOTRe prévoit en effet un transfert obligatoire des compétences eau et assainissement aux communautés d'agglomération au 1er janvier 2020 et aux communautés de communes au plus tard au 1er janvier 2026.

François Sauvadet revendique au contraire « mener de longue date une politique d’intervention forte dans le domaine de l’eau, tant en appui technique et financier qu’en maîtrise d’ouvrage propre. »

Et il déplore que « sur un sujet aussi crucial, l’opposition départementale demande au Conseil départemental de rester en dehors du match ! "

Un match dont les prochaines manches pourraient bien avoir lieu dans les semaines à venir et alimenter la campagne des élections départementales.

Dijon Métropole crée une société d’économie mixte pour gérer l’eau potable et l’assainissement

« Impliquer la collectivité sur le sujet de l’eau en tant que bien commun », c’est également la démarche revendiquée par François Rebsamen, dans la lettre qu’il a adressée aux Dijonnais le 16 mars. Pour ce faire, il annonce la création d’une société d’économie mixte, Odivea, « qui sera en charge, à partir d’avril 2021, de l’eau potable e de l’assainissement des eaux usées de Dijon. » Dijon métropole en est actionnaire à 49 % et Suez à 51 %.
François Rebsamen annonce également une baisse du prix de l’eau.

La tendance du retour à une gestion publique

La métropole dijonnaise suit donc la tendance constatée depuis quelques années en France, celle de la reprise en main des services de l’eau, déléguée depuis parfois des décennies, à des sociétés privées. Aujourd'hui, 40 % de la distribution d'eau potable est assurée par des régies publiques et 60 % de l'assainissement (source : France Eau Publique)

Avec un constat : la gestion de l'eau reste un dossier éminemment politique qui échappe au-delà du clivage droite-gauche, mais dont l’enjeu refait surface à chaque échéance électorale.

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