Une rencontre entre des "gilets jaunes" et des élus du mouvement La République en marche a eu lieu à Dijon ce vendredi 11 janvier 2019.
Cela fait près de deux mois que la mobilisation se poursuit, même si elle faiblit. De nouvelles manifestations sont prévues samedi 12 janvier pour le 9e week-end d'affilée.
Ce vendredi, quatre élus LREM (La République en marche) de Côte-d'Or ont débattu avec une centaine de "gilets jaunes" au cellier de Clairvaux, à Dijon : les députés Didier Martin, Fadila Khattabi, Didier Paris, et le sénateur François Patriat.
"Quelle solution vous proposez pour la sortie de cette crise ?", lance quelqu'un dans l'assistance. "On en sortira que si on est capable de faire un geste l'un envers l'autre, de s'écouter", répond Didier Paris, tandis que la salle s'exclame : "Fais-le !"
Assis côte à côte, les parlementaires ont répondu pendant plus de deux heures aux questions et aux interpellations de "gilets jaunes", au cours d'échanges souvent rugueux.
François Patriat a mis en avant l'hypothèse, déjà évoquée par des élus de la majorité, d'un référendum à questions multiples sur le vote blanc, la proportionnelle, la réduction du nombre de parlementaires et le cumul des mandats.
"Ils sont venus, ont essayé de nous écouter, c'est un premier pas", estime Séverine Lemonnier, "gilet jaune" à Auxonne, à une trentaine de kilomètres de Dijon. "Il y avait trop de questions, ça partait dans tous les sens", reconnaît-elle. "Mais leurs réponses, ça reste du vent."
"Il faudrait plus de réunions de ce type, une fois par mois, retransmises en direct mais avec seulement une vingtaine de 'gilets jaunes' à chaque fois", propose l'un d'eux, Cyril Vasseur, regrettant de ne pas avoir eu davantage de temps de parole.
Un groupe de "gilets jaunes" s'était présenté jeudi 10 janvier à la permanence dijonnaise du député Didier Martin, exigeant de le rencontrer. Ce dernier étant à Paris, un rendez-vous avait été fixé pour ce vendredi avec d'autres parlementaires.
"Aujourd'hui, les choses se sont bien passées, dans le dialogue, même si c'était un petit peu chaud, a commenté Didier Martin. Il est possible de s'entendre. Les casseurs ne sont pas là, la violence n'est pas là, il est possible d'avancer."