François Rebsamen, maire de Dijon et ancien ministre du travail, s'est exprimé quelques jours avant l'annonce des chiffres officiels du chômage.
La courbe "s'est effectivement inversée" pour François Rebsamen, maire de Dijon et ancien ministre du travail dans les gouvernements Valls. "On le verra clairement à la fin de l'année". Cette apparition politique précède les chiffres du chômage des trois derniers mois, attendus ce mardi 25 octobre.Plus que deux livraisons mensuelles avant que François Hollande annonce, ou non, sa candidature aux présidentielles. Le chef de l'Etat a, à plusieurs reprises, signifié que l'emploi serait l'un des critères décisif pour sa présentation aux élections.
L'ancien ministre du Travail François Rebsamen a justement reconnu que l'engagement répété du président de la République avait été une "erreur collective", celle d'avoir considéré que "cela irait plus vite".
Mauvais présage d'ici décembre
La forte hausse des personnes inscrites à Pôle emploi en août avait fait l'effet d'une douche froide: +50.200 demandeurs d'emploi sans activité et un total de 3,56 millions de chômeurs en métropole. Une flambée jamais vue depuis janvier 2013, survenue après un mois encourageant.En cause, selon le gouvernement, les attentats de juillet qui ont affecté le secteur du tourisme, ainsi qu'un aléa statistique lié aux défauts d'actualisation à Pôle emploi, inhabituellement bas.
Le chômage en baisse dans le département de Rebsamen
Le chômage reste malgré tout en baisse en France depuis le début de l'année (-23.700 sans activité) et sur un an (-10.900), et le gouvernement espère "retrouver une tendance normale" dans les mois qui viennent.En Côte-d'Or, l'estimation évoque une baisse de 0,2 point, portant à 8,4% le taux de chômeurs dans le département, pour le deuxième trimestre de 2016.
Mais les Français ne croient plus que la courbe puisse durablement s'inverser dans les mois qui viennent. "Si ça baisse en septembre, ce qui va probablement arriver compte tenu d'un effet miroir, les gens vont dire 'comme par hasard'", analyse Mathieu Plane de l'OFCE, pour qui "Hollande est coincé".