Lors de son allocution le 9 novembre, Emmanuel Macron annonçait que les plus de 65 ans devaient effectuer leur troisième dose de vaccin pour conserver leur pass sanitaire. Quelques jours plus tard, les demandes de rendez-vous ont doublé à Dijon.
Le président de la République a annoncé l’obligation de la troisième dose pour les plus de 65 ans le 9 novembre dernier lors de sa prise de parole à l’issue du Conseil de sécurité. Au-delà du 15 décembre prochain, ils ne pourront pas conserver leur pass sanitaire.
Dès le lendemain de son allocution, les prises de rendez-vous vaccinaux avaient doublé dans la région Bourgogne-Franche-Comté : 11.000 demandes en 24 heures. Une semaine plus tard, la dynamique ne semble pas s'essouffler.
Doublement des vaccinations
A Dijon, même si l'on est encore loin de la frénésie de l'été dernier, les patients et les piqûres s'enchaînent à un bon rythme à la salle multiplex, centre de vaccination où l'on peut encore se présenter sans rendez-vous.
Les responsables du centre constatent déjà cette hausse de vaccination pour la dose de rappel. “Par rapport à il y a deux semaines (début novembre, ndlr), nous avons, à peu près, doublé notre activité. On est passés de 100 à 150 vaccinations par jour pour atteindre les 250 à 300 par jour”, explique le docteur Antoine Daisey, capitaine du SDIS 21 et responsable du centre de vaccination du Multiplexe de Dijon.“Ce sont essentiellement des doses de rappel, chez les plus de 65 ans, qui sont déjà près de 40 % à avoir reçu leur troisième dose de rappel en Côte-d’Or", ajoute-il.
“C’est le bon sens”
Beaucoup de seniors se font vacciner de leur plein gré, convaincus de l'importance de cette troisième dose pour leur santé. “Si la médecine nous le conseille il faut s’y fier, on n'a pas le choix et c’est le bon sens à mon avis”, explique une personne venue se faire vacciner. “Je fais partie des personnes à risques et j’ai déjà eu mes deux premières doses. Pour le moment tout va bien donc je suppose que le vaccin y est pour quelque chose”, confie une autre personne.
“Je me suis habituée à sortir”
D'autres personnes sont venues car elles sont inquiètes à l’idée de perdre leur pass sanitaire et se soucient de leur entourage. “Je suis venue me faire vacciner pour me protéger moi, mes proches et avoir le pass sanitaire”, explique une dame venue se faire vacciner.
Pour une autre dame, c'est la crainte de perdre de nouveau le peu de lien social qu’elle avait retrouvé et d'être obligée de rester à la maison. “Je me suis habituée à resortir un petit peu, alors pourquoi perdre le pass”, précise-t-elle.
“J’ai dû y passer”
Les soignants ont également observé une augmentation des premières injections ces derniers jours. Parce que certains ont eu le covid il y a 6 mois et arrivent à la fin de leur période immunitaire.
Pour d'autres, c'est l’obligation vaccinale qui prime mais ils ne viennent pas forcément de bon cœur. “J’étais très réticent à la vaccination et du fait de mon travail je côtoie énormément de gens, je mangeais très souvent au restaurant par le passé et par la force des choses, j’ai dû y passer”, explique un jeune homme.
Pour le moment les centres de vaccination tiennent encore le rythme, mais avec la reprise de l'épidémie et l'ouverture de la troisième dose pour les 50-64 ans, d'autres centres pourraient rouvrir prochainement.
La situation en Bourgogne-Franche-Comté
Au 12 novembre, selon l'ARS, 89 % des personnes de plus de 12 ans ont reçu au moins une dose de vaccin.
Au 16 novembre, selon Santé publique France, tous les départements de Bourgogne-Franche-Comté ont un taux d’incidence supérieur à 50/100.000 habitants (100,2 en France). Les taux d'incidence sont de 54,6 dans la Nièvre, 56,9 en Côte-d'Or, 83,4 en Saône-et-Loire et de 53,3 dans l'Yonne.
Le taux de tension en réanimation est de 18 % au 16 novembre avec 36 patients en réanimation en BFC.