Covid-19 : peut-on éviter que Dijon Métropole bascule en alerte renforcée

Dijon et son agglomération font face à une accélération de la circulation du coronavirus. Au-delà des mesures annoncées, un appel à la responsabilité est lancé aux habitants pour tenter d’enrayer l’épidémie. De leur côté, les organisateurs de la Foire de Dijon s'impatientent.
 

 
Une conférence de presse conjointe de la préfecture de Côte-d’Or, de la ville de Dijon et de l’ARS (Agence Régionale de Santé) a eu lieu samedi 3 octobre 2020 pour faire le point sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19.

Comme dans d’autres départements de l’Hexagone, les indicateurs continuent de se dégrader. Dans la métropole de Dijon, le seuil d’incidence atteint 156,5 sur 100 000 habitants sur 7 jours glissants (seuil d’alerte national : 50/100 000).
Quant au taux de positivité des tests, il est passé à 9,2% (seuil d’attention national : 5%).

Cela se traduit par une augmentation du nombre d’hospitalisations : 30 personnes sont actuellement hospitalisées à Dijon, dont 11 en réanimation.
Au total, on compte 121 personnes hospitalisées en Bourgogne-Franche-Comté, dont 29 en réanimation. Ces chiffres laissent planer une menace de tension sur le système hospitalier et une crainte de déprogrammation de certaines interventions chirurgicales.

"La métropole de Dijon est en zone rouge, nous ne sommes pas encore au niveau "écarlate". Si nous souhaitons éviter de franchir des seuils, il faut être le plus responsable possible. Ce n’est pas inéluctable.
Il n’y a pas de vaccin, mais la maîtrise de cette épidémie repose sur un comportement civique, citoyen de chacune et de chacun. Il vaut mieux un petit effort de chacun plutôt qu’un grand risque qui est celui du confinement. Nous avons vécu cela et il y a des dommages collatéraux considérables pour la vie économique et sociale", explique Fabien Sudry, préfet de Côte-d’Or.

 


Comment éviter que Dijon Métropole bascule en "zone écarlate" ? 

Des restaurateurs dijonnais avaient manifesté vendredi 2 octobre, car ils redoutaient un durcissement des mesures sanitaires pour lutter contre le coronavirus. 
Mais, pour le moment, il n’y a pas de fermeture des bars et des restaurants à l’ordre du jour.

Une nouvelle mesure a tout de même été annoncée : l’interdiction de vente d’alcool sur la voie publique dans les villes de l'agglomération après 21h à partir du lundi 5 octobre. "Le but, c’est d’éviter les rassemblements sur la voie publique. C’est toujours le même objectif", dit le préfet de Côte-d'Or. Rappelons que les rassemblements de plus de 30 personnes dans le cadre d'événements festifs ou familiaux sont interdits depuis lundi 28 septembre.

"Les mesures coercitives sont prises par défaut. Je ne souhaite pas les prendre, mais si je dois les prendre, je les prendrai naturellement et de manière proportionnée" ajoute le préfet, qui dit "avoir confiance dans l’esprit civique des Dijonnais".  

 Reportage de Marion David, Amélie Douay et Margaux Martin avec :
-Aline Guibelin, directrice de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté
-Fabien Sudry, préfet de la région Bourgogne Franche-Comté
- Ozan Akkrus, épicier




 

La métropole de Dijon est en zone rouge, nous ne sommes pas encore au niveau écarlate. Si nous souhaitons éviter de franchir des seuils, il faut être le plus responsable possible. Ce n’est pas inéluctable. Il n’y a pas de vaccin, mais la maîtrise de cette épidémie repose sur un comportement civique, citoyen de chacune et de chacun. Il vaut mieux un petit effort de chacun plutôt qu’un grand risque qui est celui du confinement. Nous avons vécu cela et il y a des dommages collatéraux considérables pour la vie économique et sociale.

Fabien Sudry, préfet de Côte-d’Or




 
 

La Foire gastronomique de Dijon sera-t-elle maintenue ? 


Par ailleurs, la décision de maintenir ou pas la Foire internationale gastronomique de Dijon prévue du 6 au 15 novembre sera prise la semaine prochaine en fonction des indicateurs.

Mais, cette décision est jugée "inconséquente" par l’association organisatrice, Dijon Congrexpo
Pour elle, "cette non-décision témoigne d’une méconnaissance totale des conditions d’organisation d’un événement qui nécessite de longs mois de préparation et la mobilisation d’importants moyens" et d’un "mépris affiché pour l’ensemble des acteurs : exposants, prestataires, partenaires, visiteurs, sans oublier les équipes de Dijon Congrexpo".

L’association organisatrice de la Foire internationale gastronomique de Dijon assure qu'elle est "pleinement consciente de la gravité de la pandémie de Covid-19" et que "la protection de la santé" est "la 1re des priorités".

Dijon Congrexpo déclare que "la pérennité à court terme de son activité est tout simplement en jeu" après six mois de "quasi absence d’activité du parc des expositions et des congrès". 
"La perte abyssale de chiffre d’affaires qui en résulte n’a fait l’objet d’aucune compensation ou indemnisation
, tant de la part de l’Etat que de la Ville de Dijon pour le compte de laquelle Dijon Congrexpo exerce une mission de service public", ajoute l'association.

"Dijon Congrexpo demande solennellement à l’Etat et à la Ville de Dijon dans le cadre de leurs responsabilités respectives de lui donner d’urgence les moyens d’assurer tout simplement sa survie", conclut-elle.




 
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