Casser les chaînes de contamination au coronavirus, c'est la mission des enquêteurs sanitaires de l'Assurance maladie de Côte-d'Or. Dès qu'on leur signale un patient positif, ils prennent contact avec lui pour identifier les "cas contacts" et les appeler à leur tour.
Chaque jour, week-end compris, les enquêteurs sanitaires de l'Assurance maladie mènent des entretiens téléphoniques pour freiner la circulation du coronavirus.
Au bout du fil, il y a des patients déjà testés positifs à la Covid-19. Mais aussi tous les "cas contacts", tous ceux côtoyés sans masque ou sans distanciation physique par les personnes testées positives au cours des sept derniers jours. Et ces "cas contacts" sont trois à quatre fois plus nombreux.
"On va surtout chercher à leur rappeler les consignes : l'isolement pendant sept jours, les règles sanitaires. Et puis répondre également à leurs questions parce qu'en général les assurés ont vraiment beaucoup de questions. Ils ont besoin qu'on les écoute et qu'on les accompagne", explique Fabienne Gien, conseillère à l'Assurance maladie.
Rebond épidémique
Il y a peu, ces enquêteurs contactaient quotidiennement une petite dizaine de personnes en Côte-d'Or. Mais depuis la mi-août, tout s'accélère avec 50 à 90 appels par jour. Une évolution qui reflète la montée en puissance du dépistage, mais aussi le rebond épidémique particulièrement marqué dans la métropole dijonnaise."L'été a été favorable à des regroupements familiaux, amicaux, autour du beau temps et de la levée du confinement, indique Nadia Montandon, directrice adjointe de la Caisse primaire d'assurance maladie de Côte-d'Or. Aussi, la reprise des entraînements sportifs fin août peut aussi pour partie expliquer la diffusion de la Covid-19 actuellement."
Pour éviter la contagion, la tâche est immense. La semaine de la rentrée, plus de 1 000 cas positifs et 3 500 cas contacts ont été recensés en Bourgogne-Franche-Comté.