Covid-19 : la métropole de Dijon bascule en zone d'alerte renforcée

Le ministre de la Santé a annoncé lors de sa conférence de presse hebdomadaire que la métropole de Dijon passe en zone d'alerte renforcée, dès samedi matin. La Nièvre, en revanche, n'est plus en alerte.

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Dijon et sa métropole passeront en zone d'alerte renforcée, dès samedi 10 octobre au matin, a annoncé Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé lors de sa conférence de presse hebdomadaire, ce jeudi. En cause : son taux d'incidence pour les personnes âgées de plus de 65 ans, a dépassé le seuil des 50 cas pour 100 000 habitants.
 


Bonne nouvelle en revanche pour la Nièvre : le département n'est plus classé en zone d'alerte.
 

Qu'implique ce classement ?


Un passage en zone d'alerte renforcé implique de nouvelles restrictions :
  • Fermeture des bars dès 22H
  • Limitation des regroupements à moins de dix personnes sur la voie publique
  • L'interdiction des grands rassemblements au-delà de 1 000 personnes
  • Interdiction de fêtes locales ou étudiantes
  • Fermeture des salles de sport
  • Fermeture des salles des fêtes et polyvalentes pour toute activité festive et associative

La préfecture peut instaurer des mesures complémentaires. Par exemple, la fermeture des piscines ou l'interdiction d'organiser des événements comme les brocantes ou les foires. Le préfet de Côte-d'Or devrait les annoncer vendredi 9 octobre dans l'après-midi. 

 

Mon regret c'est qu'on passe à ce stade alors que je trouvais qu'on évoluait favorablement

François Rebsamen, maire de Dijon



"Il y aura bien sûr des conséquences... C’est de l’activité en moins, donc une pénalisation de l’économie mais le principal c’est quand même la santé des gens", a réagi François Rebsamen, précisant que la foire internationale de Dijon va être annulée

Le maire de Dijon a également exprimé son "regret" de passer au stade d'alerte renforcée.  "Il ne faut pas laisser croire que le CHU à Dijon aujourd’hui est dans une situation très grave. Elle est préoccupante mais on y fait face. Il y a moins de personnes en lits de réanimation qu’il y a dix jours. C'est une vérité que j’ai exprimée au Premier ministre."

  

Quels chiffres sont surveillés ?

"La décision de répartition des territoires entre les différents niveaux d’alerte s’appuie sur l’appréciation du profil épidémiologique de chaque territoire suite à l’analyse de trois indicateurs produits par Santé publique France", précise le ministère de la santé sur son site.

Les indicateurs surveillés par les autorités sont :
  • le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants sur sept jours glissants
  • le taux d'incidence pour les personnes âgées de plus de 65 ans sur sept jours glissants
  • le nombre de patients positifs au Covid-19 parmi le nombre de lits occupés en réanimation
En fonction du franchissement de certains seuils, un département ou une agglomération peuvent basculer dans un niveau d'alerte plus élevé.

Jusqu'ici, six départements de Bourgogne-Franche-Comté avaient atteint le premier niveau d'alerte : l'Yonne, la Côte-d’Or, le Doubs, la Nièvre, le Territoire de Belfort et la Saône-et-Loire. Un seuil qui menait notamment à l'interdiction des rassemblements festifs de plus de trente personnes.
 

Les chiffres les plus inquiétants étaient observés dans la métropole dijonnaise. Au début de cette semaine, le taux d’incidence global y était supérieur à 150 cas positifs pour 100 000 habitants. Des indicateurs au-dessus des seuils fixés pour le déclenchement de l’alerte renforcée.

"On est proche des seuils, un peu au-dessus. A l’heure où on se parle, les seuils sont effectivement dépassés. On est même vraiment au-dessus pour les plus de 65 ans", indiquait le directeur de l'Agence régionale de santé, Pierre Pribile, lors d'une conférence de presse mardi 6 octobre.
 
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