Cris racistes lors du match Dijon-Amiens : l'homme interpellé est un supporter du DFCO de 22 ans

Le match de Ligue 1 entre Dijon et Amiens vendredi soir a été interrompu après que le capitaine de l'Amiens SC a entendu des cris de singe venus des tribunes. Selon nos informations, l'auteur présumé des faits est un homme de 22 ans.

On en sait davantage sur le profil de l'homme en garde à vue depuis vendredi 13 avril après le match de Ligue 1 de football entre Dijon et Amiens, soupçonné d'être celui qui a adressé des cris de singe au capitaine amiénois Prince Gouano.

Selon une source proche de l'enquête, il s'agit d'un homme de 22 ans, membre du groupe de supporters dijonnais Lingon's Boys. Il était alcoolisé le soir du match.
 

Interdit de stade en 2017

Il est déjà connu des services de police pour des bagarres en marge de matchs de football. Il avait été interdit de stade pour 45 jours en 2017. Lors de sa garde à vue, il a nié les faits. Le procureur de la République de Dijon a annoncé samedi soir la prolongation de sa garde à vue, pour "permettre la poursuite des investigations."

Le club de supporters Lingon's Boys n'a pour l'instant pas souhaité répondre à nos questions. Dans un communiqué diffusé sur Facebook samedi, il indiquait : "nous condamnons de la manière la plus ferme le racisme et les discriminations sous tout ses formes".

"Le nom de notre club, de notre ville et de notre tribune est aujourd'hui sali et cela nous affecte très profondément. Une enquête est en cours et déterminera si ces cris ont eu lieu et d'où ils venaient. Nous laissons donc la justice faire son travail."

 
Le DFCO avait annoncé dès vendredi soir son intention de porter plainte. Les réactions indignées se sont multipliées, jusqu'à celle de la Fifa qui a réclamé samedi la "tolérance zéro" face au racisme dans le football.

Prince Gouano, le joueur visé par les cris racistes, ne souhaite pas porter plainte. "Ce monsieur est en garde à vue, il m'a insulté de singe mais c'est lui qui était en cage", avait-il indiqué aux journalistes à l'issue du match"Avec mes valeurs qui sont l'amour, la croyance, la foi, il faut que je lui pardonne. Je ne porte pas plainte, je pense que cette réaction aura beaucoup plus d'impact que de porter plainte", avait-il poursuivi.
 
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