Ce samedi 22 janvier, le Billard Club Dijonnais organisée une journée d'initiation au billard français. Une dizaine de personnes trisomiques y ont participé, et ont appris les fondamentaux de ce sport. Une journée organisée en partenariat avec l'association Trisomie 21 de Côte-d'Or.
Accompagnés par un formateur du Billard Club Dijonnais, Adrien et Guillaume, deux personnes souffrant de trisomie 21, découvrent la précision, la justice et l’art du dosage. Ce samedi 22 janvier, la structure organisait une journée d’initiation au billard français en partenariat avec l’association Trisomie 21 - Côte-d’Or. Au total, une dizaine de personnes ont découvert les rudiments de ce sport.
Le dispositif est proposé pour la quatrième fois, mais les deux précédentes éditions avaient été annulées en raison de la pandémie de coronavirus. Formateurs et apprentis joueurs se retrouvent alors avec plaisir. "C’était important de rependre pour le club, affirme son président, Jean Larrue. Ce sont des personnes qui sont déjà venues et qui demandent à revenir. C’est une satisfaction personnelle. Nous faisons ça bénévolement, c’est uniquement le club qui organise ça par sympathie pour les personnes qui viennent".
"On les laisse faire. Ils s'expriment vraiment"
En fonction des créneaux et des formateurs disponibles, le Billard Club Dijonnais organise chaque année 3 à 4 journées dédiées aux personnes en situation de handicap. Et le public du jour semble apprécier la démarche. "Ça me plait beaucoup. C’est un amusement, c’est super bien. J’aime bien en faire en souvent !", salue Guillaume, âgé de 35 ans.
Même enthousiasme Bernadette Nimeskernère, vice-présidente de l'association Trisomie 21 - Côte-d'Or, qui est également venue voir son fils s’entraîner. "Ça leur permet de montrer qu’ils sont capables de faire ces choses-là. Ils ont besoin d’être rassurés. On ne leur fait pas toujours assez confiance. C’est vraiment bien que là, on puisse les laisser faire. Ils s’expriment vraiment".
Ils ont besoin de se retrouver, de faire des activités, de sortir de leur milieu et de leur vie. Ca leur permet d’appréhender la réalité du monde avec des gens que l’on dira ordinaires.
Bernadette Nimeskern, mère de Guillaume - vice-présidente de l'association Trisomie 21 - Côte-d'Or
Conseillés par des formateurs agrées et inscrits au Billard Club Dijonnais, les volontaires découvrent les bases du billard à la française. "L’approche est différente mais le problème reste le même, le billard étant une activité précise, délicate. Ce qui peut poser des soucis, ce sont des choses comme la position, la prise en main de la queue et du chevalet. Ça peut être difficile à pratiquer", décrit Pierre Cambazard, un des entraîneurs.
Au terme de cette journée, des vocations ont peut-être été suscitées. Pour rappel, dans le cadre de sa stratégie sport et handicaps, le gouvernement espère que des personnes en situation de handicap fassent partie des 3 millions de sportifs pratiquants supplémentaires souhaités d'ici 2024.
Pour cela, ces publics peuvent bénéficier jusqu'au 28 février prochain du Pass'Port qui leur accorde une réduction de 50 % pour s'inscrire dans un club.