Des Vosges à Lyon en passant par la Bourgogne, ils commettent 94 vols en un mois et demi

Un gang est accusé d'une centaine de vols sur tout un axe allant des Vosges à la région lyonnaise, en passant par le Châtillonnais, le Dijonnais et la Saône-et-Loire. L'affaire remonte à 2015, mais l'un des complices était jugé ce 10 juillet 2023. Il a été condamné à 3 ans de prison.

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La liste des méfaits est longue. Très longue. Elle tient sur quatre pages, pour des faits presque tous similaires : "vol par ruse, effraction ou escalade dans un local d'habitation ou un lieu d'entrepôt". Les lieux des délits, eux, s'étalent sur tout un axe nord-sud entre l'ouest des Vosges, le Châtillonnais, les alentours de Dijon, la côte viticole jusqu'à la Saône-et-Loire et la région lyonnaise.

Au total, 94 vols réalisés entre mi-août et début octobre 2015, par un gang de six complices. Ils n'ont pas tous pu être jugés en même temps ; l'un d'entre eux, Iuliu P., comparaissait ce lundi 10 juillet en correctionnelle à Dijon. 

Un groupe d'enquête spécialement créé

À l'audience, Iuliu P., un Roumain assisté d'une traductrice, dit ne pas se souvenir de tous les vols qui lui sont reprochés. Il faut dire que ces affaires datent d'il y a huit ans. Mais il reconnaît la majeure partie des faits. 

Durant cet été 2015, le gang a sillonné les petites communes et a dérobé ce que le tribunal qualifie de "matériel électroportatif" : des tronçonneuses, perceuses et autres outils de chantier ou de bricolage, mais aussi du cuivre, du carburant et plusieurs véhicules. Le butin total se chiffre à "plusieurs dizaines de milliers d'euros", selon la procureure Caroline Locks. 

"Autant de faits reprochés, c'est vrai que ce n'est pas très courant", note la magistrate. C'est face à cette ampleur que, en 2015, la justice décide d'investir les "grands moyens" pour retrouver les auteurs : "des investigations très précises sont menées par un groupe d'enquête spécialement créé et piloté par la section de recherches de Dijon", explique Caroline Locks.

Confondu par plusieurs preuves

La police remonte à Iuliu P. grâce à plusieurs preuves : "le bornage de son téléphone aux endroits des vols, son profil ADN retrouvé sur l'une des scènes, la vidéosurveillance, un ticket de caisse retrouvé sur un des lieux, une vidéo dans laquelle on le voit utiliser une carte bancaire volée, et les déclarations de ses co-prévenus", liste son avocate Myriam Si Hassen. 

Initialement, Iuliu P. et ses complices avaient été jugés en janvier 2022 pour cette affaire. Mais le prévenu était déjà en prison pour d'autres faits de vol, et il n'a pas été notifié de la tenue de l'audience, il a donc été jugé en son absence il y a un an et demi. En conséquence, sa défense a demandé un nouveau jugement, en opposition, qui a donc eu lieu ce lundi 10 juillet. Entre-temps, Iuliu P. était sorti de détention et était retourné en Roumanie. Il a été extradé en mai dernier, via un mandat d'arrêt international, pour assister à son procès ce jour.

Lors du premier procès en 2022, Iuliu P. avait écopé de 4 ans de prison. Ce lundi, les juges ont révisé leur décision en le condamnant à 3 ans de prison avec maintien en détention, assortis d'une interdiction de paraître en France pendant 10 ans. 

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