Différent d'une chimiothérapie, "bien toléré"... ce traitement est un espoir dans la lutte contre les cancers digestifs

Avec le projet COMETE, le centre d'oncologie Georges-François Leclerc de Dijon de Dijon (Côte-d'Or) a obtenu une subvention européenne pour de la recherche innovante dans le traitement des cancers digestifs. Grâce à la radiothérapie interne vectorisée.

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Traiter les cancers digestifs (notamment ceux du colon et du pancréas) par la radiothérapie interne vectorisée (RIV), c'est le défi que se lance le consortium dijonnais COMETE. Une collaboration entre le Centre Gorges François Leclerc (CGFL), Oncodesign Precision Medecine (OPM) et l'Institut de Chimie Moléculaire de l'Université de Bourgogne (ICMUB). Il vient d'obtenir une subvention des fonds européens de 7,8M€.

Qu'est-ce que la RIV ?

La radiothérapie interne vectorisée (RIV) est à destination de patients atteints de cancer généralement métastatiques. C’est une technique qui consiste à administrer au patient par voie veineuse, sous forme de perfusion, des molécules qui sont radioactives qui vont aller cibler spécifiquement les cellules cancéreuses, donc les irradier, et les détruire de l’intérieur. Les RIV sont actuellement disponibles pour les patients atteints de cancer de la prostate mais aussi de cancers plus rares comme les tumeurs neuroendocrines.

Ça représente un vrai défi pour les médecins d’arriver à améliorer la prise en charge des patients

Professeur Alexandre Cochet

"Les avantages de la RIV par rapport aux autres alternatives thérapeutiques, c’est que les cellules cancéreuses vont être détruites où qu’elles soient. Contrairement à la radiothérapie classique qui va plutôt traiter la tumeur primitive", explique le professeur Alexandre Cochet, responsable du département de médecine nucléaire au CGFL, responsable de la plateforme de recherche en imagerie préclinique IMATHERA.

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Ce sont des traitements qui sont généralement efficaces, bien tolérés et qui peuvent être associés à d’autres stratégies thérapeutiques. C’est un traitement qui va compléter l’arsenal thérapeutique.

Pourquoi la recherche sur les cancers digestifs ?

Les cancers digestifs représentent plus de 20% des cancers en France. 

"On a choisi de s’intéresser particulièrement aux cancers digestifs car ce sont des cancers pour lesquels les options thérapeutiques ne sont pas si nombreuses. Notamment, le cancer du pancréas qui a un pronostic sombre qui est assez difficile à traiter à l’heure actuelle" constate le professeur Alexandre Cochet. Le cancer pancréatique est le sixième cancer le plus couramment diagnostiqué en France. La survie à 5 ans des patients atteints est inférieure à 4%, c'est donc un cancer de très mauvais pronostic.

"Ça représente un vrai défi pour les médecins d’arriver à améliorer la prise en charge des patients. Actuellement, aucune nouvelle molécule de radiothérapie interne vectorisée n’est disponible pour les patients". 

Les premiers essais cliniques dans 4 ans

L’objectif est de développer ces molécules et de les valider à l’horizon 2028. Le professeur Alexandre Cochet "espère mettre à disposition ces molécules aux patients, dans le cadre d’études cliniques, pour 2028/2029. Cette recherche nous donne beaucoup d’espoir pour la prise en charge des patients souffrants de cancers métastatiques".

 

L’objectif est de développer ces molécules et de les valider avant les premiers essais cliniques à l’horizon 2028.

Professeur Alexandre Cochet

Les perspectives de développement des molécules des RIV sont réelles et nombreuses : 45 molécules sont actuellement à l'étude au stade clinique dans le monde. Un marché qui devrait croître de 39% au cours des cinq prochaines années.

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