Dijon a été classée 16ème meilleure ville étudiante de France par le site l'Étudiant. Un bon résultat pour la capitale des Ducs ? Nous avons posé la question à des étudiants de l'université de Bourgogne.
Chaque année, le site l'Étudiant publie un classement des meilleures villes étudiantes. Il est basé sur cinq critères : la formation, la vie étudiante, l'attractivité, le cadre de vie et l'emploi. Pour cette édition 2022-2023, Dijon se positionne à la 16ème place.
Elle monte même sur le podium du classement des grandes villes (20 000 à 40 000 étudiants) derrière Poitiers et Caen. Mais qu'en pensent les jeunes qui poursuivent leur cursus dans la capitale des Ducs ? Nous sommes allés à leur rencontre.
Plus d'étudiants, plus de formations
Une chose est sûre, la position de Dijon au sein de ce classement, n'a pas manqué de faire réagir ceux qui y étudient. "J'aurais aimé aller autre part", avoue Marie. "Moi j'adore Dijon", indique Titouan.
En terme d'attractivité, on constate une évolution importante : il y a 20 % d'étudiants en plus dans la capitale des Ducs par rapport à 2009. Concernant les étudiants internationaux, on note une évolution de 7 % depuis 2009.
Lorsqu'on parle de formation, on évoque notamment la réussite. Par rapport aux villes qui la devancent dans le classement, Dijon ne s'en sort pas si mal. Son taux de passage en deuxième année de licence est de 56 %, derrière Poitiers (63 %) mais devant Caen (53 %). Dijon propose 745 offres de formations dans l'enseignement supérieur, devant Caen (729) et Poitiers (713).
Cependant, pour Marie, 20 ans et en deuxième année de LEA (licence des langues étrangères appliquées), tout n'est pas parfait. "Ils ne prennent pas en compte le fait que certains sont obligés de travailler pour pouvoir vivre à côté. On ne peut pas toujours être disponible et nos emplois du temps ne sont pas aménagés."
Selon Titouan, 22 ans et en première année de licence de musicologie, l'échec vient aussi de la bascule entre le lycée et l'université, la transition peut être compliquée. "La plupart des jeunes sortent du lycée et se perdent dans la vie étudiante. Il y tant de possibilités de faire autre chose, c’est facile de vite décrocher. Mais si on garde un peu de sérieux, il n’y a pas de raison d'échouer", affirme Titouan.
Une ville qui bouge le jour... Et la nuit
Cette année, la barre symbolique des 40 000 étudiants a été franchie pour la capitale des Ducs. Une part importante qui représente 15 % de la population dijonnaise et qui a besoin de se divertir et de se cultiver. Titouan met en avant les activités proposées par l'université. "On a le SUAPS pour faire plusieurs activités gratuitement, j’ai fait de la boxe et c’était super intéressant. On a beaucoup de théâtres et d’événements partout en ville", déclare-t-il.
Même son de cloche pour Marina, 21 ans, qui entame sa deuxième année. Pour elle, il y a largement de quoi faire pour s'amuser le soir. "C’est une ville qui bouge, il y a du monde. On a beaucoup de bars dansants et il n’y a pas de vrai boite de nuit, mais je trouve cela suffisant", souligne-t-elle.
Je ne compte même plus les bars ! Il y en a pour tous les goûts, que ce soit bars à bière, à cocktails ou à vins.
Titouan, étudiant en licence de musicologie
Dijon, une ville chère ?
Pour certains, oui, car il est de plus en plus difficile de payer un loyer sans avoir à travailler à côté. Selon l'Étudiant, le loyer moyen d'un studio à Dijon est de 417 euros, bien plus qu'à Poitiers par exemple (364 euros).
Pour Jeanne, étudiante en première année, "le loyer n’est pas très accessible, c’est moins cher qu’à Lyon, mais je sais qu’à Besançon, c'est bien plus abordable", avoue-elle. Un avis partagé par Titouan : "Pour un étudiant qui n’a pas de soutien financier, ça peut être dur de joindre les deux bouts. Il faut parfois travailler à côté mais ce n'est parfois pas assez pour économiser, ou sortir en dehors des cours."
Les transports en commun sont généralement plus abordables. C'est en tout cas ce que pense Jeanne : "On a des réductions et si on prend un abonnement étudiant Divia à 13 euros par mois, ça fait moins de dix centimes par jour."
Pourtant, Dijon reste en retard par rapport à ses concurrentes. Selon l'étudiant, le prix de l’abonnement au réseau de transports est de 315 euros par an, bien plus cher qu'à Caen (220 euros) ou Poitiers (200 euros). De plus, un étudiant paye son abonnement annuel 28 % de moins que le tarif normal. On est encore une fois loin de Caen et Poitiers, qui font moitié prix pour ceux qui poursuivent leurs études dans le supérieur.