Avec un jour d'avance sur leurs collègues d'autres régions, les chasseurs de Bourgogne-Franche-Comté se sont réunis à Dijon ce vendredi 17 septembre. Ils affirment vouloir défendre "les chasses traditionnelles d'oiseaux" jugées illégales par le Conseil d'Etat.
La Bourgogne-Franche-Comté n'est pas du tout concernée par les chasses dites traditionnelles. Et pourtant, ils étaient quand même environ 350 à manifester ce vendredi 17 septembre après-midi devant la préfecture de Région à Dijon. Un rassemblement modeste qui visait à exprimer la solidarité avec leurs collègues du sud-ouest ou du nord de la France.
Car, le mois dernier, le Conseil d'Etat a jugé plusieurs techniques de chasse avec des filets ou des cages contraires à la directive européenne "oiseaux" qui date de 2009; la chasse à la glu a, elle, été interdite au mois de juin 2021.
Le président de la Fédération Régionale de la Chasse de Bourgogne-Franche-Comté, Pascal Sécula, souligne "le mécontentement et la colère" dans ses rangs à l'occasion de ce rassemblement; Selon lui, la colère monte :
On fait tout pour démanteler la chasse morceau par morceau. On commence par les chasses traditionnelles mais on sait bien où ça veut aller : la fin des chasses en France
Au coeur du rassemblement, Emilie, 22 ans a tenu à être là. Elle veut montrer, dit-elle, qu'il n'y a pas que des hommes et qu'il y a aussi des jeunes parmi les chasseurs.
Plusieurs associations des différents départements de la région étaient présentes.
Leurs représentants ont été reçus par le préfet de Région Fabien Sudry. Le gouvernement a déjà fait un geste en soumettant à la consultation du public les 8 arrêtés autorisant les différentes chasses traditionnelles. La chasse à la glu, elle, restera interdite quoi qu'il arrive.
L'association "France Nature Environnement a elle-aussi réagi. Son porte-parole de Saône-et-Loire, Thierry Grosjean a envoyé un communiqué en s'adressant directement aux chasseurs :
Vous défendez des intérêts particuliers pour votre loisir; nous défendons l'intérêt général d'une très large majorité pour la défense de la nature et de la biodiversité.(...) Nous sommes la nature qui se défend, sans armes.
L'approche de l'élection présidentielle va sans aucun doute réactiver les débats.